Adama Coulibaly, ministre des Finances et du Budget, a présidé, hier, la cérémonie d’ouverture des journées annuelles 2024 du Club des dirigeants de banques et établissements de crédit d’Afrique. Autour du thème : « Gouvernance d’entreprise : catalyseur indispensable de la performance des banques africaines ». A cette occasion, le ministre a appelé le secteur bancaire à jouer pleinement son rôle dans le financement de l’économie. Adama Coulibaly a expliqué que les besoins de financement de l’économie africaine deviennent de plus en plus importants, les marges de financement se réduisent. S’appuyant sur les données de la Banque africaine de développement (Bad), le ministre a fait savoir que les besoins de financement en infrastructures du continent sont estimés entre 130 (79 495 milliards de Fcfa) et 170 milliards Usd (soit 103 955 milliards de Fcfa) par an. De manière globale, a-t-il ajouté, le Fonds monétaire international (Fmi) estime les besoins supplémentaires en Afrique à environ 285 milliards Us (174 277 milliards de Fcfa) pour la période 2022-2025 dont 135 milliards de dollars (82 552 milliards de Fcfa ) au titre des pays à faible revenu. D’où son appel pressant au secteur bancaire à jouer pleinement son rôle en tant que pilier pour la croissance économie soutenue. « Dans ce cadre, le secteur bancaire est appelé à jouer un rôle important à la fois comme partenaire incontournable des politiques d’intégration économique et un pilier pour la croissance économique soutenue », a fait remarquer le ministre. Il n’a pas manqué de souligner que le renforcement de la gouvernance doit être la clé de voûte du secteur bancaire. Le ministre a également évoqué le renforcement de la régulation des banques centrales et la mise en œuvre efficiente de la cyber-résilience afin de réduire le pourcentage des institutions financières victimes de cyberattaques.
Adama Coulibaly s’est réjoui de l’initiative des dirigeants de banques et établissements de crédit qui est une opportunité pour les premiers responsables des banques pour mutualiser leurs efforts sur la problématique de la gouvernance des banques.
Bien avant, le président de l’Apbef-Ci, Jérôme Ehui, a noté que l’implication des acteurs est essentielle pour une gouvernance appropriée et adaptée aux changements .
EMELINE P. AMANGOUA
Adama Coulibaly (4e à partir de la droite) a invité les premiers responsables des banques à mutualiser leurs efforts pour une bonne gouvernance dans ce secteur. (Photos : Dr)