Transformation structurelle des économies africaines : La qualité des ressources humaines nécessaire (Pr Alban Ahouré)

Pr Ahouré Aban (à droite) , invite les dirigeants africains à investir davantage dans les ressources humaines pour réussir leurs transformations structurelles. (Franck YEO)
Pr Ahouré Aban (à droite) , invite les dirigeants africains à investir davantage dans les ressources humaines pour réussir leurs transformations structurelles. (Franck YEO)
Pr Ahouré Aban (à droite) , invite les dirigeants africains à investir davantage dans les ressources humaines pour réussir leurs transformations structurelles. (Franck YEO)

Transformation structurelle des économies africaines : La qualité des ressources humaines nécessaire (Pr Alban Ahouré)

Le 15/02/24 à 16:52
modifié 15/02/24 à 16:52
« Formation, recherche et transformation structurelle des économies des pays africains : Quel modèle ? ». Tel est le thème de la conférence inaugurale prononcée par Ahouré Alban, professeur titulaire des sciences économiques à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. C’était ce jeudi 15 février 2024, dans les locaux du Centre africain de management et de perfectionnement des cadres (Campc), qui organisait sa rentrée solennelle.

Pour le conférencier, le capital humain est la pièce maîtresse de la transformation structurelle d’une économie. Car dit-il, le développement est lié au niveau de la formation des ressources humaines. Il a fait le constat que les pays africains ont amorcé cette transformation structurelle depuis un certain nombre d’années. Mais malheureusement, celle-ci est lente, parce que le taux d’industrialisation est faible, soutient-il. A en croire le conférencier, la part des emplois dans le secteur industriel reste encore faible et tourne autour de 20%.

« Nos économies restent dominées par le secteur tertiaire et le secteur de l’agriculture qui est le secteur primaire », a fait savoir le Pr Ahouré. Alors que dans les pays émergents, l’accent a été mis sur l’éducation, l’enseignement technique et la formation professionnelle pour que les compétences puissent s’arrimer aux besoins des entreprises du secteur privé. Mais également sur l’enseignement supérieur qui est le lieu de prédilection de la recherche et développement. « Sans innovation il est difficile d’avoir une transformation structurelle de nos économies », dit-il.

Au dire du Pr Alban Ahouré, il est important de continuer d’investir dans l’éducation - très rapidement - pour relever de façon globale le niveau des compétences, de l’employabilité et des capacités entrepreneuriales des populations. « L’idée de l’école de la seconde chance du gouvernement ivoirien est très bonne, parce qu’il faut accroître la productivité de ceux-là qui ont quitté l’école plutôt et qui n’ont pas suffisamment de capacités, de compétences notamment en formation professionnelle et technique dans leurs métiers », a déclaré le conférencier.

Aussi, a-t-il conseillé de continuer d’investir dans l’enseignement supérieur parce que la part du Pib pour l’enseignement supérieur reste très faible dans les économies africaines comparativement aux pays émergents. « Nous sommes à 9% des personnes qui sont dans l’enseignement supérieur pour ce qui concerne la Côte d’Ivoire. Il faut relever cela », a exhorté le Pr Ahouré Alban. Selon lui, si cela est fait, il y a aura beaucoup plus de compétences capables d’accroître la productivité du travail dans les secteurs d’activités dont le secteur industriel étant donné que « nous voulons industrialiser nos économies ».

A l’en croire, ce sont les innovations qui vont entrainer des produits nouveaux, des procédés nouveaux de manière à ce que très rapidement l’on puisse avoir des capacités beaucoup plus importantes de développement du tissu industriel et donc de transformation structurelle des économies africaines


Le 15/02/24 à 16:52
modifié 15/02/24 à 16:52