L'Editorial d'Adama Koné: Fièvre Can dans tous les pays

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L'Editorial d'Adama Koné: Fièvre Can dans tous les pays

Le 15/01/24 à 08:05
modifié 15/01/24 à 08:05
Aéroport Blaise Diagne. A une soixantaine de kilomètres de Dakar, la capitale du Sénégal. Vendredi 12 janvier 2024. La veille de la cérémonie d’ouverture et du coup d’envoi de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can). Deux vols à destination d’Abidjan. Air Sénégal et Air Côte d’Ivoire. Plus de place, tous pleins. Jamais la phase finale de cette compétition de football n’a suscité autant d’engoueement.

Si cette phase finale de la Coupe d’Afrique des nations de football a lieu en Côte d’Ivoire sur six stades de haut niveau (à Abidjan, Anyama, Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo et San Pedro), l’ambiance à l’aéroport Blaise Diagne est des plus illustratives de l’effervescence dans les 23 autres capitales des pays prenant part à la compétition. En vérifiant les cartes d’embarquement, l’agent commis à la tâche ne manque pas de plaisanter, au vu de l’origine ivoirienne du passeport : « Ah, la Côte d’Ivoire ! Ça sera la terre conquise après le Cameroun ». Et la réponse servie est immédiate : « C’est au Cameroun que lion mange lion. En Côte d’Ivoire, nous avons des lions dans nos savanes, mais l’éléphant gère son espace de forêt et savane et triomphe par sa trompe et son ivoire tant recherché ».

L’ambiance est bonne. Au Duty free shop, deux maillots d’équipes nationales sont exposés. Ceux des Lions de la Téranga et des Éléphants de Côte d’Ivoire, respectivement à 20 000 et 17 500 F Cfa. Plusieurs voyageurs s’en procurent. Comme un match avant le match, des dizaines de voyageurs arborent aussitôt les couleurs du onze national de leur pays, après un tour en salle d’eau pour se changer. Dans la cabine, l’ambiance continue. Bien avant l’aéroport, dans la capitale sénégalaise, Paulin, membre officiel de la délégation bissau-guinéenne, modifie son itinéraire pour mettre le cap directement sur Abidjan.

Les Camerounais venus participer aux assises de l’Union internationale de la presse francophone (Upf) à Dakar sont tous en maillot. Elvire a changé son plan de vol. Elle ne passe plus par Yaoundé. Le samedi 13 janvier, direction Abidjan. Elle y séjournera pendant toute la Can. Mais les jours de match de son pays, elle effectuera le déplacement de Yamoussoukro, en aller-retour.

Oui, elle sait que cela est possible. Une occasion pour elle de découvrir le prolongement de l’autoroute du Nord. Depuis que cette autoroute est arrivée à Yamoussoukro, elle n’est pas venue en Côte d’Ivoire. Elle apprend que l’infrastructure a d’ailleurs atteint Bouaké et progresse désormais vers le grand Nord.

Les routes, les visiteurs de la Côte d’Ivoire en découvriront. La côtière pour ceux qui iront par voie terrestre à San Pedro. Mais déjà, dans la capitale économique à Abidjan, à leur arrivée, ils pourront découvrir le vaste chantier de l’échangeur Akwaba et les travaux de la ligne du métro.

En réalité, tout le monde veut découvrir la nouvelle Côte d’Ivoire. Un pays qui s’est transformé en une dizaine d’années. Un pays où aucun visiteur ne se sent étranger. Chaque pays participant a déjà une base communautaire en Côte d’Ivoire. Burkinabè, Maliens, Camerounais, Guinéens, Ghanéens, Sénégalais, Marocains, Égyptiens... ont tous de nombreux ressortissants vivant depuis toujours sur le sol ivoirien.

Dire de cette 34e édition que c’est la Can de la solidarité, n’est pas qu’un simple slogan. C’est une réalité. Un vécu quotidien. En plus, les plats ivoiriens ont conquis les palais du monde. Le foutou, l’alloco, le placali, la sauce graine, l’attiéké font partie des mets africains les plus connus dans le monde. Une Can exceptionnelle. Une compétition qui a suscité la création d’une chaîne spéciale de télévision, pour l’occasion.

Le coup d’envoi a été donné le samedi 13 janvier au stade Alassane Ouattara. Une cérémonie féerique a constitué le lancement. Digne d’un grand pays. La Côte d’Ivoire vit depuis trois jours un exemple d’intégration, un exemple de convivialité, de fraternité. De quoi envoyer un message fort au monde quant à sa capacité de résilience, d’organisation d’événements de grande importance et sa force de fédération des énergies positives. Souhaitons que cette union des fils autour de la cause commune pour la réussite de cette Can se transpose sur le terrain politique. Après la victoire de l’organisation de ce rendez-vous footballistique, il faut parvenir à la victoire de la démocratie ivoirienne, en marquant le but de la cohésion nationale, de la paix et surtout du développement et du devenir heureux de chaque habitant vivant sur la terre ivoirienne. Un bel héritage.


Le 15/01/24 à 08:05
modifié 15/01/24 à 08:05