L'Édito d'Adama Koné: Alléluia !

Jean Pierre Cardinal Kutwa
Jean Pierre Cardinal Kutwa
Jean Pierre Cardinal Kutwa

L'Édito d'Adama Koné: Alléluia !

Le 08/01/24 à 09:08
modifié 08/01/24 à 09:08
La messe est dite concernant la position de l'Eglise catholique en Côte d'Ivoire sur cette question d'actualité religieuse : la bénédiction des couples d'homosexuels. Le clergé, dans une déclaration en date du mardi 26 décembre 2023, de façon responsable et motivée, dit non au conseil du Pape. Une véritable révolution dans l'Eglise catholique. Quatre vérités sont généralement connue des peuples. La première, la vérité ontologique, qui est celle en rapport avec l'être, l'existant.
Quand nous disons : « la porte est ouverte », l’on peut effectivement vérifier ce propos, en regardant l’état de la porte. La deuxième est la vérité scientifique. Elle s’appuie sur la logique du raisonnement. Cette vérité met en relation au moins 3 propositions. Deux d’entre elles sont appelées prémisses et conduisent à une conclusion. Elle fait appel à l’intelligence rationnelle. L’exemple que l’on peut prendre ici est le syllogisme dit d’Aristote. « Tout homme est mortel. Séraphin est homme. Donc séraphin est mortel ». Nous avons troisièmement, la vérité philosophique. Elle ne se contente pas du factuel, de l’existant. Elle cherche derrière l’étant, ce qui est. Pour finir, en 4e place, la vérité religieuse. La vérité religieuse s’appuie sur la foi, la croyance en un Dieu unique. Point n’est besoin de démonstration quelconque.

La foi religieuse, c’est la ferme conviction de l’existence de Dieu. Et Dieu, en créant l’être humain, ne l’a pas laissé dans la nature sans guide. Il lui a imposé un mode d’emploi. Un peu comme une notice régulant les rapports entre les hommes. Des règles qu’ils doivent respecter pour mériter le Salut. Ces règles sont consignées dans les livres saints. Et les prescriptions sont immuables. L’homme, dans sa nature conceptionnelle, n’a pas changé. Sa fonction et ses pratiques naturelles sont les mêmes. C’est ainsi que l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à une femme et les deux ne feront qu’une seule et même chair. Là, se trouve le fondement du couple : un homme et une femme. Deux sexes opposés. Il se trouve que l’homme, dans sa folie de contredire le Seigneur, développe des relations non prescrites par son créateur. Des liens de même sexe. Entre deux hommes, entre deux femmes également. Les commentaires et les explications sont nombreuses. Ceux qui soutiennent ces relations contre-nature et ceux qui les condamnent. Une chose est claire, c’est que ce ne sont pas des pratiques recommandées par la religion.

Et progressivement, il est observé une certaine imposition de l’homosexualité dans le monde. Les enfants sont subtilement conditionnés. Dans les films d’animation ou dessins animés, certaines dernières productions intègrent des passages qui influencent ou préparent l’esprit des enfants à banaliser ces comportements de déviation. Or, ces films majoritairement adressés aux tout petits étaient censés être propres, débarrassés de scènes érotiques ou en faisant allusion. Encore moins, promouvoir des pratiques contre-nature. L’église catholique en Côte d’Ivoire a pris ses responsabilités.

La position des chrétiens ivoiriens est nette : « Nous, vos Archevêques et Évêques, vos guides spirituels de l’église catholique en Côte d’Ivoire, réaffirmons notre attachement aux valeurs de la famille, du sacrement du mariage entre un homme et une femme, tel que l’a voulu Dieu depuis le commencement. Aussi demandons-nous aux ministres ordonnés de s’abstenir des bénédictions de couples de même sexe et des couples en situation irrégulière », a déclaré Mgr Marcellin Yao Kouadio, président de la Conférence des évêques de l’église catholique de Côte d’Ivoire, le 26 décembre. C’est une position claire sur la suggestion du Pape de bénir les couples d’homosexuels et les couples en situation irrégulière (les remariés après divorce). Autrement dit, il faut avoir, à certains moments, la force de faire la part des choses ou dissocier la parole de Dieu de celle de ceux qui sont censés être les porte-paroles de cette parole, ceux qui en sont les garants.

Les religieux chrétiens ivoiriens ne sont pas seuls. Un peu partout en Afrique, les représentants du Saint siège ont donné de la voix. Du Sénégal au Bénin, du Cameroun au Togo, les Africains ont manifesté leur hostilité à la volonté du Vatican.

Un courrier a d’ailleurs été adressé par le président du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar, l’archevêque de Kinshasa (République Démocratique du Congo), le cardinal Fridolin Ambongo, afin de signifier le rejet des catholiques africains. Il faut souligner que des 54 pays africains, 32 condamnent les alliances homosexuelles. Que les Papes africains, Victor 1er (14e Pape, de vers 189 à vers 199), Miltiade (ou Melchiade, en grec, 32e Pape, de vers 310 à janvier 314) et Gélase 1er (49e Pape, de 1er mars 492 au 21 novembre 496), tous des berbères, reposent en paix ! Amen !


Le 08/01/24 à 09:08
modifié 08/01/24 à 09:08