Résistance aux antimicrobiens/Sidi Touré: "Nous avons tous un rôle à jouer pour ralentir la propagation"

Le ministre Sidi Tiémoko Touré a réaffirmé la volonté du gouvernement ivoirien de lutter contre la Ram. (Ph: Dr)
Le ministre Sidi Tiémoko Touré a réaffirmé la volonté du gouvernement ivoirien de lutter contre la Ram. (Ph: Dr)
Le ministre Sidi Tiémoko Touré a réaffirmé la volonté du gouvernement ivoirien de lutter contre la Ram. (Ph: Dr)

Résistance aux antimicrobiens/Sidi Touré: "Nous avons tous un rôle à jouer pour ralentir la propagation"

Le 28/11/23 à 12:09
modifié 28/11/23 à 12:29
La cérémonie officielle de la Semaine mondiale de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens, instituée par l’Organisation mondiale de la santé (Oms), s’est déroulée le 21 novembre 2023, à l’hôtel Palm Club de Cocody-lycée technique. C'était en présence du ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, de Dr Fatim Tall, représentante par intérim de l’Oms en Côte d’Ivoire et de Maïga Attaher, représentant de la Fao.

Le thème retenu pour l’édition 2023 de cette semaine de promotion de la santé humaine, animale et végétale par la Côte d’Ivoire est : « Ensemble, prévenons la résistance aux antimicrobiens ». A l’occasion, le ministre Sidi Touré, parrain de cette 5e édition, a énuméré quelques-unes des grandes actions entreprises par l’Etat ivoirien pour s’inscrire dans l’approche imprimée par l’Oms et baptisée « Une seule santé ».

Selon lui, la lutte entamée par la Côte d’Ivoire a débuté en 1980, pour prendre une tournure dans les années 2000 avec la mise en place de l’Observatoire de la résistance des micro-organismes aux anti-infectieux (Ormici) et du Centre national de référence pour les antibiotiques.

En outre, le pays a élaboré un document de politique de lutte contre les Résistances aux antimicrobiens (Ram). Au regard de l’acuité de la problématique, Sidi Tiémoko Touré a interpellé l’opinion. « Nous sommes tous concernés, des agriculteurs aux cuisiniers, des producteurs aux consommateurs en passant par les politiciens, les étudiants, les médecins, les pharmaciens, les vétérinaires ou encore les producteurs de denrées alimentaires. Nous avons tous un rôle à jouer pour ralentir la propagation de la résistance aux antimicrobiens », a lancé le ministre. Qui a encouragé les professionnels de la santé à poser de bons diagnostics, à prescrire les médicaments appropriés et à donner de bons conseils.

Aux consommateurs, le ministre conseillera, entre autres, de se conformer aux prescriptions médicales, respecter les doses prescrites et les délais de traitement, éviter les produits contrefaits. Il a conclu en remerciant les organismes internationaux pour leur appui à la Côte d’Ivoire dans sa lutte contre les Ram.

Dr Fatim Tall, représentante par intérim de l’Oms, a levé le voile sur les causes de la résistance aux antimicrobiens. Outre la mauvaise utilisation des antimicrobiens, elle a pointé du doigt le manque d’accès à l’eau potable, le manque d’assainissement et d’hygiène, les mauvaises pratiques d’élimination et la présence d’antimicrobiens dans l’environnement et les plans d’eau.

Quant à Maïga Attaher, représentant de la Fao, il a rappelé que la Ram est une menace d’ampleur croissante pour la santé humaine, animale et environnementale contre laquelle une action rapide et efficace de tous les acteurs est nécessaire. Ce, pour réduire son développement et sa propagation qui menacent des millions de vies humaines et les productions agricoles.


Le 28/11/23 à 12:09
modifié 28/11/23 à 12:29