Sur la Toile, ces derniers temps, certains gens écrivaient, après la présentation du bureau du Sénat, que cet organe de la Chambre haute du Parlement était monocolore.

Aux couleurs du Rhdp. Seulement deux postes de secrétaire ont été attribués au Pdci-Rda. Il faut savoir ce que l’on veut.

Ou nous sommes engagés dans la démocratie avec sa règle de multiplicité de partis politiques et la loi du grand nombre.

Ici, c’est la formation politique qui recueille le plus de voix au cours d’une élection qui dirige. Ou nous sommes pour un système du parti unique que certains ont qualifié d’inique. Dans ce système, il n’y a pas de problème de partage de postes.

Le Président peut nommer à tour de bras.

Le 16 septembre, après les élections municipales et régionales, les conseillers municipaux et régionaux ont été appelés à élire les sénateurs.

Le Rhdp qui est sorti vainqueur de ces joutes électorales a naturellement raflé la plupart des sièges.

Des conseillers issus des rangs des Houphouétistes se sont mêmes payé, au passage, le luxe de faire perdre les deux sièges de sénateurs de la région du Bélier à leur parti.

Le directoire du Rhdp envisage des sanctions disciplinaires contre toutes les têtes de liste des conseillers municipaux qui ont organisé cette défaite. Mathématiquement, les Houphouétistes ne pouvaient pas perdre cette zone.

Mais des querelles de personnes ont tout gâché. Détester quelqu’un jusqu’à ne plus voir l’intérêt de son parti, il faut le faire !

Pour en revenir à la composition du bureau du Sénat, il est bon de comprendre qu’il a été fait conformément au règlement de cette institution.

Et puis souvenons-nous que le 12 octobre, sur les 97 sénateurs qui ont pris part à l’élection du président de la Chambre haute du Parlement, vraisemblablement les six sénateurs élus sous l’étiquette du Pdci-Rda ont choisi de ne pas voter pour Kandia Camara.

C’est leur droit. C’est donc aussi le droit de ceux qui ont gagné de former le bureau comme ils le sentent.

Ils travaillent avec qui ils veulent pour réussir la mission confiée par le peuple. La démocratie n’est-elle pas ‘’le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple’’. Le peuple a choisi le Rhdp qui s’organise pour améliorer son quotidien.

Nous entendons déjà des personnes dire que les cadres houphouétistes ont participé à un gouvernement sans que leur parti soit au pouvoir.

Effectivement, ils l’ont fait et c’était normal. Les refondateurs avaient montré toute leur incurie. Ils n’ont pas su protéger le territoire et n’avaient aucun projet pour la Côte d’Ivoire.

Ils avaient donc besoin de ressources humaines extérieures. Aujourd’hui, la différence est nette. Les Houphouétistes et les refondateurs, c’est le jour et la nuit.

La Côte d’Ivoire, depuis le 16 octobre, a un nouveau Premier ministre, Robert Beugré Mambé.

Après les orientations du Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, l’ancien ministre-gouverneur du district d’Abidjan a rapidement enfilé ses nouveaux habits de chef de gouvernement.

Le Président Ouattara a demandé d’aller vite sur les dossiers. Et c’est ce à quoi il s’attelle.

Pour ceux qui ne savent pas, Robert Beugré Mambé est un homme de terrain et très pragmatique. L’ingénieur des travaux publics a annoncé la couleur.

Les entreprises qui ont en charge l’exécution du 2e tronçon de l’autoroute de contournement Y4 ont 45 jours pour achever les travaux. Cette voie a une grande importance dans la résolution de l’équation des énormes bouchons du district d’Abidjan. Il serait bon d’accélérer la cadence pour éviter les interminables embouteillages pendant la Can 2023.

Il faut aussi aller vite dans la livraison du pont de Yopougon. Trop de travaux sont en suspens.

Ajouté à cela, les membres du gouvernement doivent se rapprocher davantage des populations avec qui ils doivent échanger en toute humilité, la marque des grands hommes. Mais ce ne doit pas être une humilité forcée. Gandhi l’a dit, ‘’cultiver l’humilité revient à cultiver l’hypocrisie. L’humble n’a pas conscience de son humilité’’, il la vit.

A l’approche de la Toussaint, le 1er novembre et de la commémoration de nos défunts, le 2 novembre, nous devons tous méditer sur cette citation de Gandhi et effacer de nos comportements, toute arrogance et toute suffisance. Car nous ne sommes qu’un amas de poussière et à cette poussière, nous retournerons. Le ‘’tu sais qui je suis’’ n’a plus lieu d’être. Pax et bonum ! Paix et bien ! .