Yopougon/ Affaire des élèves empoisonnés après avoir consommé du ‘’Garba’’ : Le propriétaire du ‘’garbadrome’’ autorisé à rouvrir
Bonne nouvelle pour les habitants de Yopougon Béago précisément ceux adeptes de l’attiéké au poisson thon communément appelé « garba ». Le ‘’garbadrome’’, lieu de vente du « garba », un met prisé des Ivoiriens a rouvert ses portes, le 28 octobre 2023 soit une semaine après sa fermeture pour des besoins d’enquêtes, suite à des troubles digestifs de huit (8) élèves du groupe scolaire Savan 2 qui avaient consommé ce met.
« Le procureur Kanga du palais de justice de Yopougon m’a autorisé à rouvrir mon entreprise et à poursuivre mon activité de restaurateur ». Ces propos sont de monsieur Richard N’gouan Adom, vendeur de « garba » à Yopougon Béago. D’une voix pleine de joie, cet Ivoirien originaire d’Abengourou, ville de l’Est de la Côte d'Ivoire, n’a pas pu cacher sa grande satisfaction face à cette décision qui montre qu’il n’a rien avoir avec cet incident arrivé malheureusement aux élèves du groupe scolaire.
Fervent chrétien catholique, cet homme marié et père de deux enfants nous a expliqué sa volonté de nourrir sainement les populations de Béago, et des autres quartiers de Yopougon voire d’Abidjan. Rappelant les faits déroulés du vendredi 20 octobre 2023, il a indiqué qu’avant, pendant et après ces élèves victimes, il a eu des clients qui ne se sont jamais plaints d’une quelconque douleur après avoir consommé sa nourriture. Poursuivant, il a soutenu que sûrement ces gamins ont été la cible d’une tierce personne. Se voulant rassurant, il a déclaré qu’il exerce ce métier depuis 15 ans et nourrit aujourd’hui quatre cents (400) à quatre cent cinquante (450) personnes par jours. « Il y a des jours où, je dépasse ce nombre » dit-il. En faisant savoir qu’il vend en moyenne 150 kilo de poissons thon par jour et engage au moins 5 personnes.

Se rappelant de ses débuts, il nous a expliqué que les choses n’étaient pas luisantes au départ. « J’ai même voulu abandonné par moment », a-t-il dit au téléphone.
« J’ai débuté mon activité par une cabine téléphonique en 2005. Chaque jour, il fallait me déplacer à un kilomètre pour me restaurer. C’est de là que m’est venu l’idée de vendre de la nourriture et d’alimenter tous ceux qui se déplaçaient comme moi à la recherche d’un plat » a-t-il révélé. Toutefois, il n’a pas manqué de dire que c’est avec les économies de sa cabine téléphonique qu’il a entamé cette activité qui lui permet aujourd’hui de prendre en charge toute sa famille. « J’ai un second lieu de vente », a-t-il déclaré. Et de dire que son activité se porte mieux parce qu’il est organisé, il met l’accent sur la propreté et offre de gros poisson à moindre coût à ses clients.
Cependant, ce diplômé de Brevet de technicien supérieur (Bts) en télécommunication a avoué avoir tenté plusieurs fois des concours de la fonction publique avant de se consacrer entièrement à cette activité.