
L’auteur a saisi l’occasion pour dédicacer les œuvres des nombreux invités présents à la cérémonie de présentation.
L’auteur a saisi l’occasion pour dédicacer les œuvres des nombreux invités présents à la cérémonie de présentation.
Droit: Me Alain Aboa enseigne la discipline en cinq chapitres
Maître Alain Aboa, docteur en droit à l’université des sciences sociales de Toulouse, avocat de son état sous les projecteurs lors de la dédicace de son essai de 185 pages paru aux éditions Cdmp. A travers cet ouvrage qui donne au droit ivoirien son sens réel, l’auteur passe du droit privé au droit public à travers cinq chapitres, à savoir « Droit civil et procédure civile »; le « Droit pénal et procédure pénale »; le « droit commercial »; le droit administratif et « Le droit financier et droit bancaire ».
A travers toutes ces catégories, Maître Alain Aboa donne une véritable leçon et tire la sonnette d’alarme sur les procédures et manières d’interroger les boussoles juridiques.
D’ailleurs, dans cette œuvre, il interpelle sur l’applicabilité de certaines procédures, notamment le référé qui, pour lui, n’est plus une procédure d’urgence comme il doit l’être de façon fondamentale. Et cela, pour plusieurs raisons. « Alors que le référé est une procédure judiciaire d’urgence pour la simple raison que le juge de référé est le juge de l’évidence, lorsque vous saisissez un juge de référé, vous avez parfois une décision qui est rendue 3 à 4 ou 5 mois après comme si vous étiez dans une procédure ordinaire qui touche des questions de fond », dénonce-t-il.
Avant de préciser que tout juge de référé doit pouvoir rendre avec célérité toutes les décisions, même les jours non-ouvrés.
Pour lui, cet ouvrage est non seulement un outil juridique à la disposition des populations mais également un outil qui interpelle les pouvoirs publics parce que le droit est secrété par les pouvoirs publics même si les lois sont votés par les députés. « Nous voulons toucher du doigt ce qui ne va pas dans l‘élaboration des textes mais surtout ce qui ne va pas dans l’application de ceux-ci », dit-il.
Outre cette remarque de l’avocat, il planche sur le harcèlement qui ne se confirme que dans trois cas de figure selon l’article 418 du code pénal. Il s’agit de l’accomplissement d’un service ou la délivrance d’un acte en échange de sexe, la relation hiérarchique entre l’harceleur et la victime et les faveurs sexuelles exigées même pour un service à rendre à autrui. En dehors de ces points, la loi encadre, dit-il, dans son ouvrage le harcèlement sexuel.
En dehors des deux cas que vivent quotidiennement les Ivoiriens, l’auteur donne des leçons sur le règlement des factures d’électricité et d’eau par les nouveaux et anciens locataires d’appartements et également sur les nombreuses irrégularités qui plombent les réformes dans le secteur du transport.
Présents pour accompagner l’auteur dans son aventure, Noël Akossi Bendjo, président de la Fondation internationale Benianh, et Nantarie Touré Aboa, député de San Pedro, ont salué l’auteur pour son initiative et surtout sa contribution à apporter une plus-value à la compréhension du droit ivoirien