
Meilleur critique cinématographique : Hommage au journaliste-écrivain Serges N’Guessant
Avant mon départ pour Ouagadougou, ensemble nous nous posons les mêmes questions. Quoi servir de neuf aux lecteurs. Serges N’Guessant n’hésitait pas à s’ériger comme le garant de la forme et du fond ainsi que de la clarté des écrits que je lui faisais parvenir. Mieux, il savait réorganiser avec dextérité les pages destinées au Fespaco avec des rubriques qui ont toujours facilité la couverture de cet événement. C’est pour moi le lieu de témoigner de son professionnalisme et de son sens du travail en équipe sans dissocier la rédaction en ligne www.fratmat.info et le journal papier Fraternité Matin.

Ce prix immortalise, Fadika Kramo-Lanciné décédé le 5 juin 2022, le premier cinéaste ivoirien à avoir remporté l’Etalon d’or du Yennenga, le graal qui distingue le meilleur cinéaste africain, en 1981, avec son long-métrage fiction intitulé « Djéli ». Si la Côte d’Ivoire a décidé d’immortaliser le réalisateur sur le plan national à travers ce prix, en 2017 l’Etat de Côte d’Ivoire a érigé un monument à la hauteur de l’homme sur l’avenue des cinéastes à Ouagadougou à travers une statue de bronze au Fespaco.
Chapeau bas ! maitre d’orchestre
A la 25e édition du Fespaco en 2017, en présence du Chef de l'Etat Alassane Ouattara, où la Côte d'Ivoire était le pays invité d'honneur, je m'y retrouve comme à l'accoutumée par l'entremise de Grand'Ecran, un réseau de journalistes ivoiriens spécialisés en critique cinématographique. Officiellement mon ami Remi Coulibaly devait rejoindre Ouagadougou pour le compte de Fraternité Matin. A la dernière minute, je m'y retrouve seul un dimanche matin après l'ouverture, la veille, marquée par le concert de la méga star de reggae, Alpha Blondy. La raison. Le billet d'avion obtenu par Grand'Ecran nous obligeait à passer par Casablanca.
Le dimanche matin destinée à la libation au rond-point des cinéastes, j'y rencontre mon Directeur général Venance Konan, un féru de la culture en train de prendre des notes. Je m'approche de lui, il me souhaite la bonne arrivée et aussitôt me charge de prendre la relève, notre correspondant permanent à Ouagadougou étant indisponible.
J'ai pu travailler convenablement sur place grâce à la complicité de celui à qui je rends hommage aujourd'hui, à savoir Serge N'Guessant.
Sergent souffre que je ne termine cet hommage en évoquant ton grand sens de l'organisation et de l'anticipation. Tu dois t'en souvenir.
Au décès de notre regretté premier ministre Hamed Bakayoko, c'est débout au jardin Laurent Dona Fologo que Bledson Mathieu aviez dessiné la maquette du spécial et évoquer à ma présence les différentes rubriques. Pour ce qui est de la fibre de collectionneur d'art d'Hamed Bakayoko vous m'aviez chargé de le faire. C'est ainsi que je me suis retrouvé aux environs de 23 heures dans une galerie de la place où part le hasard le Dg Venance Konan m'a trouvé en train de m'informer sur les collections d'Hamed Bakayoko.
Ce travail réussi du spécial Hamed Bakayoko où nous avons évoqué ce pan de la vie de l'homme, je te le dois ainsi qu'à Bledson Mathieu. C'est pour toutes ces raisons que je vais toujours te dissocier des journalistes culturels. Chapeau bas ! maitre d’orchestre.
Je ne saurai terminer sans dire un grand merci à l'Organisation des critiques d'art de Côte d’Ivoire présidée par Franck Guehi qui a travaillé en toute intelligence avec Olivier Yro commissaire général du Prix Fadika Kramo.