Présidentielle au Liberia: George Weah face à 19 candidats
Assis sous un abri de tôle qui jouxte une station essence de Buchanan, à 150 km à l’Est de Monrovia, les hommes se lèvent un à un pour défendre leur candidat et énoncer leur priorité : un meilleur système de soins et d’éducation, une vie moins chère, plus de routes, plus d’emplois et le maintien de la paix.
La mort récente de 3 personnes dans le Nord-Ouest, lors des affrontements entre partisans des deux principales forces politiques, a rallumé chez eux les craintes d’un retour de la violence dans un pays encore meurtri par des guerres civiles qui ont fait 250 000 morts entre 1989 et 2003.
Les autorités promettent des élections libres et pacifiques et jurent de traquer les fauteurs de troubles, tandis que la commission électorale s’évertue à rassurer sur sa capacité à organiser un scrutin juste et crédible. L’Union européenne, l’Union africaine, la Communauté des États ouest-africains et les États-Unis ont déployé des observateurs afin de s’en assurer, dans une région où la démocratie est remise en cause par la multiplication des coups d’État.
Un second tour est prévu début novembre à moins qu’un candidat n’obtienne la majorité absolue dès le premier, ce qui est improbable. Les bureaux de vote seront ouverts de 08H00 à 18H00 Gmt aux 2,4 millions d’électeurs qui renouvelleront aussi les 73 sièges de la Chambre des représentants et 15 membres du Sénat. Les premiers résultats sont attendus quelques jours plus tard.
Si l’élection est volée, «ce sera la fin de ce pays», a laissé entendre Joseph Boakai, l’un des favoris du scrutin, candidat du Parti de l’Unité. Ces propos ont été interprétés par certains comme une menace de violence. À 78 ans, l’ancien vice-président (2006-2018) veut sa revanche contre le président sortant, contre qui il avait perdu au 2e tour en 2017.
VOA AFRIQUE