Insertion professionnelle.: La Côte d'Ivoire et le Canada s'unissent pour l'amélioration de l'enseignement supérieur

La délégation conduite par l'ambassadeur Ouattara Bafétigué a eu des échanges fructueux avec la partie ivoirienne. (PHOTO DR)
La délégation conduite par l'ambassadeur Ouattara Bafétigué a eu des échanges fructueux avec la partie ivoirienne. (PHOTO DR)
La délégation conduite par l'ambassadeur Ouattara Bafétigué a eu des échanges fructueux avec la partie ivoirienne. (PHOTO DR)

Insertion professionnelle.: La Côte d'Ivoire et le Canada s'unissent pour l'amélioration de l'enseignement supérieur

Le 05/10/23 à 21:58
modifié 05/10/23 à 21:58
À l'initiative de Bafétigué Ouattara, ambassadeur de la Côte d'Ivoire au Canada, des responsables de l'université de Moncton (Canada), en séjour en terre ivoirienne, ont eu une réunion d'échange avec des universités et grandes écoles publiques de Côte d'Ivoire. La rencontre a eu lieu le mercredi 4 octobre 2023 au ministère des Affaires étrangères, au Plateau.
A l'occasion, des représentants des universités Félix Houphouët Boigny, Nangui Abrogoua, San Pedro et les grandes écoles : L'Inp-HB, l’Ena, l’Ens et l'Infas, conviés à ce rendez-vous, ont à tour de rôle présenté leurs différents établissements et les programmes de formation. Pour le premier responsable de la Côte d'Ivoire au Canada, cette visite de prise de contact répond à la problématique de reconnaissance des compétences des ressortissants africains en particulier et ceux de son pays quant à la problématique de l'insertion estudiantine et professionnelle. « Étant ambassadeur du Canada, j'ai pu observer que la question de l’immigration est une question brûlante. Nous voyons nos cadres, nos étudiants se heurter à des difficultés innombrables. Nous sommes dans la francophonie mais l’une des particularités qui m’a le plus choqué, c’est que l’Ivoirien, le Sénégalais ou le Marocain qui est docteur dans son pays ne peut pas poursuivre son cheminement au Canada, tout simplement parce qu’on ne se parle pas, on ne se comprend pas. On ne connaît pas nos systèmes d’enseignement », a-t-il déploré. Avant d'ajouter: "On a bien envie de garder nos cadres ici car l’immigration telle qu'elle se présente est une perte non seulement pour le Canada mais aussi pour la Côte d’Ivoire et pour l’immigré lui-même. Le Canada qui utilise nos compétences, cette immigration sélective qui constitue une fuite des cerveaux de notre côté et l’immigré qui se retrouve perdu parce que bardé de ses diplômes, il pense qu’il peut être médecin en Côte d’Ivoire et franchir l’atlantique pour être médecin au Canada. Ce qui n’est pas évident ».
C'est pourquoi, il a félicité cette coopération entre les établissements supérieurs du pays et l'université de Moncton. À en croire Bafétigué Ouattara, cette collaboration permettra d'une part aux deux États de se connaître mutuellement et d'autre part de réduire les manquements. « Il est question de diminuer les incompréhensions dans le sens où établir une certaine équivalence et une certaine reconnaissance de nos valeurs, de nos diplômes étant entendu que nous sommes dans cet espace appelé francophonie dont la marque principale est la diversité culturelle. Autant nous ne pouvons pas retenir nos cerveaux, autant nous avons à cœur qu’ils aillent apprendre auprès de vous et qu’ils nous reviennent », a souhaité l’ambassadeur.
Pour sa part, Dr Denis Prudhomme, recteur et vice-chancelier de l’Université Moncton, a fait savoir que ce partenariat avec les établissements supérieurs ivoiriens vise à établir une relation de réciprocité pour relever plusieurs défis. Notamment celui du manque d'enseignants qualifiés mentionné par certaines grandes écoles ivoiriennes. Mieux, il s’agit de développer des stratégies pour améliorer la qualité des formations, inciter et motiver les étudiants. Il a également souligné que l'un des objectifs stratégiques que s'est donnée l'université Canadienne pour les 5 prochaines années, c'est de développer chez les étudiants ivoiriens des connaissances et des compétences. « Ce que nous voulons, c'est de les aider à faire confiance à leur génie créateur qu'ils devront mettre au profit du développement de leurs cités et de leurs communautés », a-t-il confié.
Le 05/10/23 à 21:58
modifié 05/10/23 à 21:58