Résilience du secteur agricole : La France partage sa stratégie avec les professionnels ivoiriens

Les experts ont partagé leurs différentes expériences avec les acteurs présents. (Ph: Dr)
Les experts ont partagé leurs différentes expériences avec les acteurs présents. (Ph: Dr)
Les experts ont partagé leurs différentes expériences avec les acteurs présents. (Ph: Dr)

Résilience du secteur agricole : La France partage sa stratégie avec les professionnels ivoiriens

Le 02/10/23 à 16:10
modifié 02/10/23 à 16:10
« Jeunesse et agriculture résiliente ». Tel est le thème d’un panel qui a réuni divers acteurs et experts du monde de l’agriculture et des ressources halieutiques. Cétait le lundi 2 octobre 2023, au Salon international de l’agriculture et des ressources animales (Sara 2023) qui a lieu à Abidjan.

A cette occasion, Alain Moulinier, vice-président du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux, représentant le ministre français de l’Agriculture, a exposé les stratégies pouvant aider à relever les défis d’une résilience dans le secteur agricole.

Il faut, avant tout, œuvrer à la regénération des actifs agricoles. D’ailleurs, selon lui, le sujet est d’actulaité en France. Le ministre de l’Agriculture qui l’a mandaté au Sara 2023 y réfléchit. Il prépare un projet de loi d’orientation pour l’avenir de l’agriculture.

Le point central de ce projet de loi est le défi du renouvellement des générations. Car, dit-il, la majorité des agriculteurs approchent l’âge de la retraite. Il est donc nécessaire, selon lui, d’y attirer des jeunes qui viennent d’horizons divers.

L’un des objectifs qu’il faut atteindre, c’est d’accompagner les jeunes en les aidant à affiner leurs projets et à s’assurer de la viabilité économique de ce projet, de leurs capacités de résilience.

Les innovations participent du renouvellement de l’agriculture et de ses actifs.

Les participants au panel ont suivi attentivement les débats. (Ph: Dr)
Les participants au panel ont suivi attentivement les débats. (Ph: Dr)



L’usage des Tic peut contribuer à mesurer efficacement les impacts environnementaux et à commercialiser à travers des chaînes transparentes.

Pour le vice-président, il est également impérieux de renforcer l’organisation économique, les coopratives, les groupements de producteurs, les interprofessions.

« Les jeunes agriculteurs ont leur place dans ces structures. Nous avons besoin de politique agricole volontariste qui sera l’engagement de l’ensemble de la société permettant aux futurs agriculteurs d’assurer la souveraineté aliementaire », souligne-t-il.

Pour Alain Moulinier, il faut mettre l’accent sur la transformation du système de production. Cela appelle des compétences nouvelles renforcées, la gestion de l’eau et des sols. Cela passe par un investissement en faveur de la formation, de la transformation de l’enseignement agricole.

Il n’exclut pas l’aspect environnemental. Faire face aux défis environnementaux, c’est aussi renforcer l’attractivité du métier. Amener les agriculteurs à contribuer à lutter contre les changements climatiques pour préserver les ressources naturelles.

Ont également partagé leurs expériences, le Conseiller agricole de l’ambassade des Pays-Bas, nation invitée d’honneur, ainsi que le directeur de Cabinet du ministre des Ressources animales et halieutiques.



Le 02/10/23 à 16:10
modifié 02/10/23 à 16:10