Naguère, la parole des journalistes était au-dessus de tout soupçon. Pour tous, elle était frappée du sceau de la vérité. Tant et si bien que lorsqu’une information émanait d’un journaliste, le citoyen lui accordait foi systématiquement.

Qu’en-t-il aujourd’hui de cette parole ? Il semble que les journalistes vivent une crise de la vérité. Dans son ouvrage « Vérité et journalisme » publié aux éditions Vallesse, Ruffin Ange Goli interpelle les journalistes.

La vérité, écrit-il, est « l’Être ontologique du professionnel de l’information. La vérité est la conscience du journaliste face aux défis de communiquer la bonne information. Il est donc important pour le journaliste de redécouvrir sa fonction première qui est celle de «communiquer l’information ».

Pour l’auteur doctorant en sciences des communications sociales en Italie, le journaliste doit ainsi comprendre qu’une information se bâtit à l’aide d’une méthodologie et au respect de la déontologie qui l’encadre.

Ainsi, quel que soit le contexte, le journaliste ne doit pas se laisser influencer ou être contraint de diffuser une information dont les contours lui échappent.

Ruffin Ange Goli qui milite pour un journalisme au-dessus des clivages, des querelles de camps et de clans, invite les professionnels de l’information à revenir aux fondamentaux de leur profession.

Car, si l’opinion attribue à la presse le grade de quatrième pouvoir, c’est bien parce qu’au fil des siècles, les journalistes ont énormément contribué au bon fonctionnement des pays.

Acteurs importants dans le tissu communautaire, ils sont à la démocratie ce que l’eau est au système des vivants, c’est-à-dire indispensables. Si et seulement si, ils font leur travail avec probité.

Préfacé par les professeurs Peter Lah et Séa-Patrick Lovett, ce livre qui s’adresse aux journalistes peut servir de viatique à tous les jeunes étudiants, aspirant au métier de journaliste.