Santé publique: L’Oms réunit six pays ouest-africains contre le ver de Guinée

La Côte d'ivoire qui a éliminé la maladie depuis 2013 est engagée dans la surveillance transfrontalière pour maintenir son statut. (Ph : Dr)
La Côte d'ivoire qui a éliminé la maladie depuis 2013 est engagée dans la surveillance transfrontalière pour maintenir son statut. (Ph : Dr)
La Côte d'ivoire qui a éliminé la maladie depuis 2013 est engagée dans la surveillance transfrontalière pour maintenir son statut. (Ph : Dr)

Santé publique: L’Oms réunit six pays ouest-africains contre le ver de Guinée

Le 26/08/23 à 21:20
modifié 26/08/23 à 21:24
La Côte d’Ivoire accueille une réunion de six pays d’Afrique de l’Ouest pour renforcer la surveillance de la dracunculose, communément appelée le ver de Guinée. Et ce, dans les zones transfrontalières, notamment parmi les populations réfugiées. Il s’agit du Mali, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, de la Mauritanie et du Niger.

Débutée le 24 août, à Cocody-Angré, la réunion organisée par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) prendra fin le 25 août. Selon Dr Abderrahmane Kharchi Tfeil du bureau de l’Oms en Côte d’Ivoire, la dracunculose et le pian (maladie tropicale chronique) sont ciblés pour être éradiqués.

A l’en croire, en 2022 et 2023, seul le Tchad a notifié un cas de ver de Guinée humain. Non sans rappeler que l’un des grands défis auxquels sont confrontés les pays encore endémiques est la présence de cas de ver de Guinée chez les animaux (chiens, chats, poissons).

C’est pourquoi, dira-t-il, pour prévenir les infections chez les animaux, l’Oms recommande un paquet de stratégies dont la mise à l’échelle permettra de consolider les acquis des programmes et renforcer la synergie à travers une approche multisectorielle. Mieux, il est question de poursuivre les efforts des gouvernements et des partenaires.

En vue d’apporter aux ministères de la Santé, à travers les programmes nationaux du ver de Guinée, les ressources nécessaires permettant la mise en œuvre de stratégies intégrées dans le cadre de l’approche Une seule santé ou One Health.

Dr Koffi Kouamé, directeur coordinateur du programme national de ver de Guinée en Côte d’Ivoire, a, quant à lui, confié que cette réunion mettra en avant le Mali qui, l’année dernière, comptait deux cas humains et une dizaine de cas chez les animaux. « La Côte d’Ivoire a éliminé cette maladie depuis 2013.

Nous sommes ici pour le Mali qui est encore endémique. Nous allons arrêter ensemble un mécanisme de surveillance transfrontalière pour que la Côte d’Ivoire puisse maintenir son statut de pays qui a éliminé la dracunculose. Il s’agit d’élaborer un système de collaboration avec nos pays voisins, en particulier le Mali, pour non seulement garder notre statut, mais aussi édicter des conduites de prévention, car l’objectif de l’Oms est d’éradiquer sur le plan mondial la maladie à l’horizon 2030 », a-t-il souligné.

Le ver de Guinée qui était une maladie humaine, à l’époque, a migré vers les animaux. De ce fait, il est prévu la mise en place d’un système multisectoriel qui étendra la surveillance à la santé humaine, la santé animale, la santé environnementale et l’approvisionnement en eau potable.

Naré Kaloga

(Stagiaire)

Le 26/08/23 à 21:20
modifié 26/08/23 à 21:24