An 63 de la Côte d’Ivoire : Une célébration sous fond de deuil dans les maquis de Yopougon

Les populations sont restées chez eux. (DR)
Les populations sont restées chez eux. (DR)
Les populations sont restées chez eux. (DR)

An 63 de la Côte d’Ivoire : Une célébration sous fond de deuil dans les maquis de Yopougon

Le 06/08/23 à 17:28
modifié 06/08/23 à 22:58

Les maquis et transports sont au ralenti dans la commune de Yopougon. Le deuil national de 10 jours décrété par le chef de l’Etat suite au décès d’Henri Konan Bédié le 1er août 2023 à Abidjan est largement suivi. Drapeau en berne. Comme un jour ordinaire, les maquis ne connaissent pas d’ambiance particulière. Au quartier Maroc précisément à l’antenne, sur 5 grands restaurants que l’on trouve en bordure de la voie principale, seulement un seul a arboré le drapeau aux couleurs de la nation. Même les serveuses ont juste mis leur tenue de travail.

Même son de cloche au maquis-bar dénommé « Siablé ». Cet espace connu pour ses musiques tradi-moderne du centre de la Côte d’Ivoire ne connaît pas également d’affluence. Yao Martial, gérant de cet espace de mille cinq cents (1500) places, nous fait savoir qu’il ne s’est pas assez ravitaillé en boisson. «J’ai seulement pris de la boisson pour deux millions (2 000.000) de francs Cfa au lieu de plus dix millions 10.000 000 de francs Cfa à l’occasion des grands événements comme celui-ci », a-t-il révélé. Puis d’ajouter que la fête s’annonce mal pour son équipe et lui qui ont l’habitude de faire leurs chiffres d’affaires les week-ends et pendant les fêtes. « Le pépé national n’est plus et nous avons tous mal. Nous comprenons que les uns et les autres ne veulent pas faire la fête comme dans le passé, c’est normal », a-t-il déclaré avec un air amer.

Et d’expliquer que lors de ces occasions exceptionnelles, son maquis refuse du monde. « En plus des 1 500 places à l’intérieur, nous installons plusieurs bâches à l’extérieur qui peuvent nous amener jusqu’à 4 000 places », a-t-il ajouté.

De son côté, Moussa Traoré conducteur de wôrôrô (transport en commun) dans la commune de Yopougon n’en dit pas mieux. À l’en croire, le transport est également au ralenti à 24 heures de la fête de l’indépendance. « Ce n’est pas comme ça d’habitude...les habitants sont terrés chez eux, et ne veulent pas sortir... Voyez-vous, nous sommes pratiquement en fin de journée, ce dimanche 06 août, mais je n’ai pas encore fait ma recette », a-t-il affirmé. Selon lui, certains sous-quartiers de la commune de Yopougon d’ordinaire animés ne le sont pas. Tout ceci justifie sa maigre moisson du jour. Toutefois, il espère que l’ambiance changera pendant la nuit. Malheureusement dit-il, « je n’aurais plus la gestion de ce véhicule, ce sera le tour de mon collègue ».

Le 06/08/23 à 17:28
modifié 06/08/23 à 22:58