Adjamé Mirador, Renault, Bracodi...: On vole, on arnaque, on agresse... en toute indifférence ! (Reportage)

 Adjamé Mirador, Renault, Bracodi...: On vole, on arnaque, on agresse... en toute indifférence ! (Reportage).
Adjamé Mirador, Renault, Bracodi...: On vole, on arnaque, on agresse... en toute indifférence ! (Reportage).
Adjamé Mirador, Renault, Bracodi...: On vole, on arnaque, on agresse... en toute indifférence ! (Reportage).

Adjamé Mirador, Renault, Bracodi...: On vole, on arnaque, on agresse... en toute indifférence ! (Reportage)

Le 06/08/23 à 10:10
modifié 06/08/23 à 10:10
Les vols à la tire et autres agressions diverses prospèrent à Adjamé Mirador. La solidarité, elle, semble avoir quitté les rues, conséquence d'une peur entretenue par une mafia bien structurée.

Maurice A. n’oubliera pas cette journée cauchemardesque vécue à Adjamé Mirador. Il était 06 h ce jour-là, lorsque le conducteur du minicar (gbaka) qu’il a emprunté à Songon, à destination d’Adjamé-Renault, décide brusquement de déverser ses clients au niveau du feu Mirador. Seul maître à bord, le conducteur n’atteindra donc pas le carrefour Renault situé à deux cents mètres environ plus loin, comme convenu.

Les passagers ont beau crier leur indignation, ils devront se résoudre à quitter le véhicule qui a déjà engagé la manœuvre pour rebrousser chemin. A peine Maurice a-t-il foulé le sol et effectué ses premiers pas qu’il est soudainement pris à partie par un groupe d’inconnus aux sombres intentions.

« Je reçois un violent coup à la nuque, et le sac contenant l’ordinateur portable que je porte à l’épaule se retrouve aussitôt dans les mains de mes assaillants. Les coups pleuvent. Déstabilisé, j’ai dû me résigner à céder mon téléphone portable sous la menace d’armes blanches. Le forfait accompli, la bande a disparu dans les allées labyrinthiques du Black Market, située non loin, presque aussi soudainement qu’elle est apparue », raconte Maurice. Qui est surpris devant l’indifférence des nombreux témoins de cette scène d’une rare barbarie. En effet, des dizaines de magasins étaient déjà ouverts. De plus, plusieurs passants ainsi que des personnes présentes dans les gares, n’ont rien manqué du spectacle.

L’indifférence des témoins : « Ici, c’est chacun

pour soi »

Si vous avez déjà été victime ou témoin d’une agression ou d’un vol sur l’axe Renault-Mirador à Adjamé, vous avez certainement été sidéré par la sérénité affichée par ces filous dans l’accomplissement de leur forfait. Et vous avez peut-être aussi été interpellé par cette espèce de non-assistance flagrante, ce déni de solidarité, ce sentiment d’abandon des victimes à leur triste sort. Cette situation peut choquer, d’autant que, traditionnellement dans nos quartiers et nos rues, on s’est toujours mobilisé pour soutenir les personnes en danger. A la simple évocation du vocable «voleur !», on se ligue, par instinct, contre la menace.

Mais ici, dans ce secteur de la commune d’Adjamé, vous devrez vous défendre tout seul. « Ici, c’est chacun pour soi. Si tu interviens, c’est toi-même qui payeras les frais. Souvent, ils ont des complices autour qui assistent à la scène. Plusieurs fois, des représailles ont été menées contre les commerçants et même des passants qui sont intervenus pour les empêcher d’agir. C’est vraiment très risqué », explique un riverain.

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( REDIFFUSION )



Le 06/08/23 à 10:10
modifié 06/08/23 à 10:10