
Décès du Président Bédié : Daoukro sous le choc

Des groupuscules de personnes se formaient aux différents carrefours de la ville pour commenter cet évènement malheureux. A la résidence du défunt, un calme plat régnait, car chacun convergeait vers la cour familiale à Pepressou. Ce qu’ont confirmé les forces de l’ordre commis à la surveillance de la résidence.
Le chef du village de Daoukro, Nanan Koffi Eugène, ne peut retenir ses larmes : « J’ai mal aux yeux et dès l’annonce de la nouvelle, j’ai pleuré toute la nuit. Comment quelqu’un dont on n’a pas appris la maladie, peut mourir subitement comme cela ? »
Malgré la douleur, les populations de la capitale de l’Iffou se sont rendues sur leurs lieux de travail. Toute l’administration était ouverte, ainsi que les services privés. Les rues n’étaient certes pas bondées de monde, mais les activités se déroulaient. Chacun essayait d’avoir un peu d’énergie pour exercer ses activités quotidiennes.

A Pepressou, village natal du Président Bédié situé à 8 km de Daoukro, les rues désertes signalent à tous le malheur qui frappe le village. Des petits groupes de personnes que l’on trouve dans des endroits devisent sur ce qui vient d’arriver à Daoukro et ses environs.
Devant la cour familiale, quatre bâches dressées reçoivent des personnes qui effectuent le déplacement pour dire "Yako" (condoléances) à la famille.
« Nous sommes dans la chambre et nous pleurons. Nous ne pouvons donner aucune information, ni vous autoriser à prendre des images. Il faut attendre d’abord deux jours, le temps de la concertation familiale avant que l’on s’ouvre à la presse. Si c’était à l’ancien temps, l’on vous dirait que le Président Bédié est allé se soigner sans plus. Malheureusement de nos jours, avec l’évolution de l’internet et des réseaux sociaux, l’information est vite partie », dira Bédié Ernest, neveu du défunt.