L’institution présidée par N’Golo Coulibaly vient de réaliser une grosse prise au ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle. Aka Augustin, le secrétaire général de cette entité qu’est la Haute autorité pour la bonne gouvernance (Habg) , dans un point de presse, hier, dans les locaux de sa structure, à la Riviera 4, a annoncé le démantèlement d’un réseau de commercialisation parallèle de vaccin à l’origine douteuse au sein du département ministériel de Pierre N’Gou Dimba. Il a informé que 9 agents publics qui constituaient le cerveau de cette opération illégale ont été interpellés et déférés devant le Procureur de la République près le Pôle pénal économique et financier, à l’issue de la procédure d’enquête suivant le procès-verbal de la direction de l’investigation et des poursuites de la Habg pour des suites judiciaires. En effet, donnant plus de détails sur les circonstances de la mise hors d’état de nuire des mis en cause, le conférencier a fait savoir que c’est sur la base d’une dénonciation anonyme sur la plateforme ‘’Signalis’’, faisant état de pratiques de corruption dans certains services du ministère de la Santé, que les agents indélicats ont été cueillis. Il a spécifié que la source leur a confié, en effet, « que certains agents de ladite structure ont introduit, dans le circuit de la vaccination, des vaccins parallèles d’origine douteuse qu’ils commercialisaisent à travers la mise en place d’une double comptabilité dont l’une officielle et l’autre officieuse, et cela, en violation de la législation en vigueur ». Il a ensuite déclaré qu’après une descente sur le terrain des enquêteurs de la Habg en guise de constatation, 6 agents publics à savoir 4 infirmiers, 1 infirmière et un 1 chauffeur ont été pris en situation de flagrant délit le lundi 24 juillet. « Ces agents étaient en possession d’une somme d’argent de 654 000 FCfa, de documents confirmant l’existence d’une double comptabilité des recettes issues de la vaccination et de faux rapports d’activités journalières. Une perquisition au domicile d’une des infirmières a permis de trouver, entre autres éléments, 21 407 seringues, 701 produits de vaccination et une centaine de flacons vides de vaccins dans des conditions de conservation inadéquates », a-t-il ajouté.

Aka Augustin a ajouté que toujours dans le cadre de l’enquête relative à cette affaire, 3 autres agents ont été interpellés. Il s’agit, à l’en croire, d’un infirmier et d’une infirmière, le mercredi 26 juillet, et d’un médecin, arrêté le 27 juillet.

Le secrétaire général de la Habg a soutenu que les investigations ont permis de mettre en lumière l’existence d’un réseau de vaccins parallèles, d’une double comptabilité des recettes issues des vaccinations qui ont lieu sur les sites enquêtés, avec une clé de répartition du fruit de cette pratique illégale entre plusieurs agents publics impliqués ou ayant connaissance de la mise en place de ce réseau parallèle.