Sportivement : Année de la jeunesse, année de basket-ball...

Sportivement : Année de la jeunesse, année de basket-ball...

Le 18/07/23 à 01:04
modifié 18/07/23 à 01:04
A l’occasion de son message à la Nation le 31 décembre dernier, le Président Alassane Ouattara a décidé de consacrer l’année 2023 année de la Jeunesse.

La nouvelle a été applaudie des deux mains par toutes les structures ayant en charge une frange de la jeunesse. Notamment dans le domaine du sport. Pour les Fédérations sportives nationales, c’est le moment pour le gouvernement de se pencher sur leurs cas.

Au basket-ball, le président Mahama Coulibaly s’est approprié cette déclaration du Chef de l’État. Mieux, le jeune dirigeant sportif a ajouté à la déclaration du Président de la République, l’année du basket-ball ivoirien.

C’est pourquoi il se bat pour que la Côte d’Ivoire soit présente à tous les grands rendez-vous de la discipline. Et il le réussit bien.

La sélection nationale locale vient de démontrer de nouveau la vitalité de la discipline.

Partis sans crier gare à l’Afro Can 2023 (du 8 au 16 juillet, en Angola), Doh Koné, le sélectionneur national et ses joueurs issus du championnat national sont revenus avec la médaille de vice-champion d’Afrique.

Pendant que ces braves jeunes garçons rentrent au bercail, les jeunes dames, elles, font leur sac pour aller défier, à leur tour, l’Afrique à Kigali, au Rwanda (du 28 juillet au 6 août).

L’Afrobasket dames est la plus grande fête du basket-ball féminin organisée en Afrique par la Fiba.

Au même moment, l’équipe fanion masculine composée de vedettes comme Solo Diabaté, Vafessa Fofana, Matt Costello, Kevin Yebo, Nizré Zouzoua et autres se prépare pour la Coupe du monde.

L’encadrement technique national conduit par Dejan Prokic a concocté pour eux, un programme alléchant qui passera par la prise du drapeau national (du 6 au 12 août) à Abidjan, avant le départ pour l’Asie.

Des jeunes filles et garçons prêts à prendre parfois des risques, à braver les clubs qui les emploient pour venir défendre la réputation et l’image de marque du pays. Ils savent que depuis les années 1920, le sport est devenu « un instrument de propagande » aux mains des gouvernants étatiques.

Sauf que les moyens pour faire briller le drapeau à l’international ne suivent toujours pas. En témoignent les acrobaties du comité directeur pour honorer le rendez-vous de l’AfroCan, en Angola. Pour 20 millions de F Cfa, la Côte d’Ivoire a failli briller par son absence. La Fibb a dû s’endetter pour sauver la face.

Alors que dans une semaine, les filles doivent se rendre à l’Afrobasket de leur catégorie à Kigali. Sans oublier la Coupe du monde seniors hommes qui va se dérouler du 25 août au 10 septembre concomitamment, au Japon, aux Philippines et en Indonésie.

Le basket-ball n’est pas seul dans cette galère. Le Taekwondo, un autre sport devenu ambassadeur du pays, avec des stars planétaires comme Cheick Cissé Salah, Ruth Gbagbi est grippé.

La Fédération vient de rédiger un courrier honteux à la Confédération africaine (Aftu) pour rejeter l’organisation du championnat d’Afrique des nations qui devait se tenir les 2 et 3 août à Abidjan.

Comme motif, le président Jean-Marc Yacé et son équipe qui s’étaient félicités du choix la Côte d’Ivoire par l’Aftu mentionnent le manque de financement pour cette épreuve pourtant qualificative pour les prochains Jeux olympiques.

Les sports qui souffrent de financement sont légion. Et pourtant, il s’agit de la même jeunesse ivoirienne. Ces jeunes qui sont des ambassadeurs visibles. Ces filles et garçons qui font entendre l’hymne national dans les salles, sur les pistes et autres stades à travers le monde.

Ils n’en veulent pas au football. Ces sports taxés à tort de « mineurs », demandent juste un peu de justice... Qu’ils puissent aussi bénéficier des milliards de la jeunesse. C’est un plaidoyer, pour eux. Sportivement.


Le 18/07/23 à 01:04
modifié 18/07/23 à 01:04