Magistrature 2024 : Plus de 1500 jeunes maîtrisards écartés, interpellent le Président Alassane Ouattara

Le collectif des titulaires de maîtrise en droit obtenu après le 1er janvier 2016. (DR)
Le collectif des titulaires de maîtrise en droit obtenu après le 1er janvier 2016. (DR)
Le collectif des titulaires de maîtrise en droit obtenu après le 1er janvier 2016. (DR)

Magistrature 2024 : Plus de 1500 jeunes maîtrisards écartés, interpellent le Président Alassane Ouattara

Le 16/07/23 à 08:09
modifié 16/07/23 à 08:24
Non autorisés à prendre part au concours d’admission 2024 à l’école de la Magistrature de l’Institut National de Formation Judiciaire (INFJ), le Collectif des titulaires de maîtrise en droit obtenu après le 1er janvier 2016 interpelle le Président de la République Alassane Ouattara à se pencher sur leur cas. Leur désir, ils l’ont exprimé lors d’une conférence de presse tenue, le 15 juillet 2023 à l'Université Félix Houphouet Boigny de Cocody, faculté de Droit.

« Alors que nous étions très heureux de savoir que le Président a déclaré à l’entame de cette année 2023 comme année de la jeunesse, nous fûmes très surpris de savoir que nous sommes écartés du concours de la Magistrature session 2024... » a déploré, Ganian Yannick porte-parole du collectif des titulaires de maîtrise en droit obtenu après le 1er janvier 2016.

Dans leur déclaration face à la presse, ces jeunes maîtrisards demandent au Président de leur permettre d’être autorisés à candidater à ce concours afin qu’ils puissent servir valablement leur pays, la Côte d’Ivoire.

« L’admission à l’école de la Magistrature est la voie par excellence pour exprimer notre passion pour le droit. Nous voulions une égalité de chance pour tous monsieur le Président. » ont- ils imploré. Toutefois, ils gardent espoir quant à l’égalité et à la justice prônées dans la politique de gouvernance du Président Alassane Ouattara.

Bien avant, ces étudiants qui craignent que leur rêve de devenir magistrat ne soit brisé à jamais ont fait savoir qu’ils ont épuisé toutes les voies de recours. Ces derniers soutiennent avoir adressé des courriers notamment, au ministre de la Justice ivoirienne, au Premier ministre Patrick Achi afin d’être autorisés à candidater. Malheureusement, leurs efforts ont été vains. Ils n’ont eu aucune réponse.

Selon eux, ce refus des autorités de leur permettre de candidater est dû au fait que la Côte d'Ivoire a opté pour le système éducatif Licence-Master Doctorat (LMD) en 2012 avec une période d’expérimentation de trois ans, c’est-à-dire de 2012 à 2015. De ce fait, après 2015, les universités publiques et privées ne devraient plus délivrer ni de Deug ni de Maîtrise. Cependant, la mise en application du système LMD n’a jamais été effective.

Par ailleurs, le 11 mai 2023, lors d’une déclaration, monsieur Adama Diawara, ministre de l’enseignement supérieur déclarait en ces termes : « J'ai instruit tous les présidents d'université à continuer à délivrer le Deug et la Maîtrise, et ce, jusqu'à ce que la reforme LMD soit adoptée par le Ministère de la Fonction Publique ». Ce qui signifie que le système LMD adopté par la Côte d’Ivoire n’est pas encore effectif en ce qui concerne son application.

C’est pour cette raison que « la loi N•2023-429 du 22 mai 2023 a été édictée. Il résulte de la combinaison des articles 26, 151 et 152 de ladite loi que les universités publiques et privées disposent d'un délai de deux ans à compter du 22 Mai 2023 pour se mettre en conformité avec le système LMD. Par conséquent, le système LMD ne sera effectif dans les universités de Côte d’Ivoire qu’à partir de 2025. » ont expliqué les maitrisards en droit lors de ladite conférence.



Le 16/07/23 à 08:09
modifié 16/07/23 à 08:24