Open de Golf de Côte d’Ivoire : Encore du boulot pour retrouver le lustre d’antan

L'Open de Côte d'Ivoire a besoin de grands moyens pour retrouver sa place dans le gotha international. (Ph: Dr)
L'Open de Côte d'Ivoire a besoin de grands moyens pour retrouver sa place dans le gotha international. (Ph: Dr)
L'Open de Côte d'Ivoire a besoin de grands moyens pour retrouver sa place dans le gotha international. (Ph: Dr)

Open de Golf de Côte d’Ivoire : Encore du boulot pour retrouver le lustre d’antan

Le 26/06/23 à 19:40
modifié 27/06/23 à 02:01
L’Open de Golf de Côte d’Ivoire a repris en 2017, après 18 ans d’hibernation. La Fédération de Golf en Côte d’Ivoire (Fgci), sous la houlette du président Emmanuel Koffi Loussain, tente depuis, de faire revivre la légende. Mais que de difficultés !

A Yamoussoukro, sur le parcours du Président Golf club, du 18 au 24 juin dernier, il y avait un monde fou. Quatre-vingt-dix professionnels Hommes, 120 amateurs et 12 joueuses professionnelles étaient en compétition, chacun, dans sa catégorie.

Les amoureux de la petite balle blanche qui n’ont pas voulu se faire conter l’événement étaient là. Les annonceurs, loin des années fastes du Golf ivoirien, étaient, malgré tout, de la partie. Ils organisaient des petites soirées après chaque journée de compétition pour détendre les athlètes.

Une ambiance qui cachait, à peine, les difficultés rencontrées sur le parcours. Une surface légendaire mal entretenue. Cela a sûrement joué sur le rendement des athlètes dont le meilleur a obtenu un score de moins 15. Là où l’année dernière le vainqueur s’était hissé à moins 18.

« En effet, nous avons eu quelques soucis avec le parcours, parce que nous n’avons pas eu suffisamment de temps pour le mettre en l’état. Hormis cela, tout s’est bien déroulé. Les programmes ont été faits et les résultats donnés dans le temps imparti. Tous les athlètes étaient informés, la veille de leur programme », a confié Bertin Ouériko, président du comité d’organisation, qui se félicite de l’engouement.

En tout état de cause, pour que l’Open de Côte d’Ivoire retrouve son lustre d’antan, il va falloir que la Fédération de Golf en Côte d’Ivoire retrousse ses manches. Premièrement, il faut remettre le parcours aux normes internationales et ensuite l’étalonner. Après cela, un point d’honneur devrait être mis à la communication autour de l’événement. Comme par le passé.

« Je le disais tantôt, nous venons d’entrer dans le programme des classements des amateurs. Cela va nous donner une autre image au niveau du golf international. Au fur et à mesure qu’on entendra parler de nous, cela va créer un engouement et nous reclasser dans le cycle mondial », fait observer le président Emmanuel Koffi Loussain de la fédération.

Pour se donner les moyens, il a sollicité le soutien du ministère des Sports, qui lui a fait la promesse d’être son avocat auprès du Président de la République.

L’Open de Côte d’Ivoire, en effet, est un événement majeur multidimensionnel, qui englobe au-delà du sport, le tourisme. « Nous avons reçu, pour cette édition, des golfeurs de 20 pays différents, dont 12 Gabonais, 15 Nigérians, des Burkinabè, des Sénégalais, des Sud-africains, des Ghanéens, des Zambiens etc. Ils étaient tous heureux de venir en Côte d’Ivoire », a ajouté M. Ouériko.

Jeune ivoirien de 26 ans résidant à Bordeaux, en France, Arnaud Ahoua a bousculé la hiérarchie lors des deux premières journées. Puis, il est rentré dans les rangs après avoir raté deux trous lors de la 3e journée. Il souhaite une nette amélioration de l’organisation de la compétition.

« Pour être honnête, l’Open de Côte d’Ivoire part d’une initiative louable, mais il manque encore beaucoup de choses au niveau organisationnel. Il faut mettre en place une organisation professionnelle digne de la Côte d’Ivoire et de son Open », estime le golfeur qui a dû soustraire son nom de la liste des Ivoiriens pour se réinscrire sous la bannière française.

« Parce que l’année dernière, lorsque je me suis inscrit en tant qu’Ivoirien, ils m’ont refusé en disant que je n’étais pas d’ici. Et pourtant, tout ce que je veux, c'est de défendre les couleurs de mon pays d’origine qui est la Côte d’Ivoire », pestait Arnaud Ahoua, après le tournoi.

Il a terminé quatrième du tournoi, derrière le Zimbabwéen Visitor Maphwanya (-15), le Nigérian Olapade Sunday qui a terminé deuxième (-10) et le Ghanéen Francis Torgah (-6).


Le 26/06/23 à 19:40
modifié 27/06/23 à 02:01