Filière anacarde: La zone industrielle de Korhogo va transformer 70 à 80 mille tonnes de noix de cajou par an

Filière anacarde: La zone industrielle de Korhogo va transformer 70 à 80 mille tonnes de noix de cajou par an

Le 19/06/23 à 16:43
modifié 19/06/23 à 16:43
La transformation de la noix cajou est en bonne voie, avec l'opérationnalisation de la zone agro-industrielle de Korhogo.
La Côte d’Ivoire donne un coup d’accélérateur à la transformation de l’anacarde. Jeudi 15 juin 2023, une visite guidée de la presse nationale et internationale a permis de constater l’achèvement d’une zone agro-industrielle à Korhogo dédiée à la transformation de cette culture de rente.

Dénommée Zone agro-industrielle anacarde de Korhogo, cette belle infrastructure répond à la volonté du gouvernement ivoirien à travers le Conseil du coton et de l’anacarde de franchir un cap.

« Il s'agit pour nous, à travers toutes ses réalisations, de passer du statut de premier pays producteur de noix brutes à pays exportateurs d'amandes de cajou. Tout en transformant au moins 50% de la production nationale à l'horizon 2025 », a indiqué Adama Coulibaly, coordonnateur principal du Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeur de l’anacarde (Ppca), également directeur général du Conseil du coton et de l'anacarde.

Selon lui, la construction de la Zone agro-industrielle à Korhogo a également pour objectif d’accroître la productivité, la qualité et la valeur ajoutée au profit des petits producteurs d’anacarde. Et d’ajouter qu’elle va permettre de traiter 70 à 80 mille tonnes par an d’anacarde et générer 200 emplois directs.

Avant lui, Karim Berthé, coordonnateur adjoint du Ppca, a fait savoir que la Zone agro-industrielle de Korhogo qui s’étend sur 28 hectares dispose déjà de 7 lots industriels. Aussi, il a déclaré que ce parc est extensible en fonction de son attractivité.

Présent lors de cette visite guidée, André Ekponon, préfet de Korhogo, en soutien à ce projet novateur qui, rappelons-le, bénéficie du concours financier de la Banque mondiale, a exhorté producteurs et industriels à sa pérennité.

« Je voudrais saluer l’initiative du directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde qui a voulu nous faire connaître cette zone industrielle dédiée à la transformation de l’anacarde. C’est quelque chose qu’il fallait connaître. J’invite les producteurs à produire davantage pour faire tourner les usines. Aussi, j’invite les industriels à s’approprier cette infrastructure », a souhaité la première autorité administrative de la région.

Comme la capitale de la région du Poro, d’autres Zones agro-industrielles anacarde sont en cours de réalisation à Bondoukou et Séguéla.

industrielle
industrielle



Avec toutes ces belles infrastructures agro-industrielles, fruits du projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeur de l’anacarde, la Côte d'Ivoire, leader mondial de la production de noix brutes de cajou, ambitionne de devenir également le premier pays exportateur de son amande devant le Vietnam et l’Inde à l’horizon 2030.

Les atouts de la zone agro-industrielle de Korhogo

Située sur l’axe Korhogo-Sinématiali, la Zone agro-industrielle anacarde est un joyau industriel dans le septentrion ivoirien. Bâtie sur une superficie de 28 hectares, elle offre toutes les facilités d’installation aux unités industrielles.

Comme avantages, la Zaiko dispose d’un parking extérieur pouvant accueillir 80 camions poids lourds. De même, deux bretelles ont été construites sur le tronçon routier afin de faciliter l’accès à la zone industrielle.

Complètement bitumé, l’intérieur de la zone industrielle a deux postes de pesage, un château d’eau connecté au réseau national. Des bornes incendies pour parer à toutes les éventualités ont été installées.

Outre les lots industriels, la Zone agro-industrielle dispose d’un espace de stockage comprenant trois entrepôts de capacité de 2500 m2 chacun ainsi que des aires de séchage. Des infrastructures de base comme des réseaux souterrains d’eau, d’assainissement, d’électricité et de télécommunication sont érigées.

Pour répondre aux normes environnementales, le Conseil du coton et de l’anacarde a doté le site industriel d’une station de traitement d’eaux usées. Mieux, celle-ci pourra traiter les eaux usées d’autres unités industrielles de la région du Poro.

Ce projet ambitieux, dans son plan d’action, prévoit également un centre de vie qui comprendra, entre autres, un bureau de douane, un poste de police et de sapeurs-pompiers, un supermarché, une salle de conférence, des espaces verts, un centre médical et une pharmacie. De même qu’une unité de valorisation des coques et un pont-bascule.

Avec Sercom PPCA



Le 19/06/23 à 16:43
modifié 19/06/23 à 16:43