Éducation, hygiène et brossage...: Des chirurgiens-dentistes engagent la lutte contre les maladies bucco-dentaires

Les conférenciers invitent les populations à faire de la prévention une priorité. (Ph: Dr)
Les conférenciers invitent les populations à faire de la prévention une priorité. (Ph: Dr)
Les conférenciers invitent les populations à faire de la prévention une priorité. (Ph: Dr)

Éducation, hygiène et brossage...: Des chirurgiens-dentistes engagent la lutte contre les maladies bucco-dentaires

Le 31/05/23 à 17:23
modifié 01/06/23 à 00:38
Le centre médical docteur Virapin, en partenariat avec l'Ong Reflet, a initié une campagne gratuite de dépistage de la carie et des maladies bucco-dentaires les 15, 16 et 17 mai.

À ce jour, ce sont plus d'une trentaine de personnes qui ont été dépistées.

Une conférence a été organisée par les deux parties prenantes le 17 mai au sein dudit centre médical, à Cocody Angré 8e Tranche pour expliquer cette campagne.

Au menu de ces trois jours de sensibilisation et de dépistage, la campagne a permis de donner les informations sur les problèmes liés à la carie dentaire, d'éduquer aux méthodes d'hygiène et de brossage, de montrer l'obligation de prévention et la nécessité pour la population de se rendre, de façon régulière, chez les dentistes.

Pour Jean-Marc Virapin, chirurgien-dentiste français, la campagne de sensibilisation et de dépistage a pour objectif d'inculquer principalement la notion de prévention et la qualité du brossage aux populations.

« Il y a plusieurs messages fondamentaux comme le fait de se rendre régulièrement chez le dentiste quand on a mal ou non. De savoir que le brossage des dents se fait les matins mais également les soirs. Bien sûr, les gens se brossent les dents. Mais ce n'est qu'une fois dans la journée. De nos constats sur ces trois jours de campagne, il en ressort que ces deux notions ne sont pas dans les habitudes des gens. Ce ne sont pas des choses culturelles », a-t-il déploré.

À en croire Jean-Marc Virapin, le manque de la culture de prévention serait à l'origine de plusieurs cas d'avulsion dentaire chez les jeunes de 20 à 30 ans et plus. Ce qui entraîne selon lui, plusieurs problèmes tels que ceux de mastication, de digestion.

« Cette notion de prévention est vraiment à faire rentrer dans les mœurs. Nous ne cessons de répéter la même chose. Venez avant. Parce que les dentistes ont les moyens de voir s’il va y avoir des problèmes ou s'il y a des problèmes qui ne font pas mal et qu'on peut soigner directement. Quand une dent est malade, on n’est pas obligé de l'enlever. On peut la soigner sans l'enlever », a-t-il confié.

Il a, par ailleurs, réitéré la question de la nocivité des sucres et boissons gazeuses sur les dents.

Pour sa part, Dr Libi Brigitte Séri, chirurgien-dentiste ivoirienne, a déploré la légèreté avec laquelle les populations concernées traitent les questions de santé bucco-dentaire.

« La bouche est la porte d'entrée des microbes dans le corps. Malheureusement, nos compatriotes ne viennent voir les dentistes que lorsqu'ils ont mal. Et généralement, c'est pour arracher la dent qu'ils sont là. C'est désolant. Quand on est amené à extraire une dent, il y a plusieurs conséquences. D'abord sur le plan esthétique, ce n'est pas beau et au niveau de la santé de manière générale, il y a problème. Lorsque les aliments ne sont pas bien mastiqués, cela crée d’autres problèmes de santé », a-t-elle regretté.

Pour Dr Libi Brigitte Séri, cette initiative vient répondre à un manque d'éducation, et d'information ressenti au niveau de la population abidjanaise en particulier, et de manière générale, toute la population ivoirienne.


Le 31/05/23 à 17:23
modifié 01/06/23 à 00:38