Manipulation des agents pathogènes à haut risque : Les auditeurs francophones en formation à Abidjan
Il faut signaler que cette formation est organisée par les Centres africains de contrôle des maladies (Cdc Afrique) en collaboration avec l’Organisation ouest africaine de la santé et la Société africaine de médecine de laboratoire (Aslm).

Ce programme de formation vise à familiariser les auditeurs avec le cadre réglementaire de certification. Et surtout à améliorer la compréhension des auditeurs des pratiques de manipulation de ces agents pathogènes, ainsi que des protocoles de gestion des risques. Il s’agira d’équiper les auditeurs des compétences nécessaires pour mener des audits, notamment évaluer la conformité, identifier les lacunes et formuler des recommandations d'amélioration.
L’atelier d’Abidjan entend fournir aux auditeurs une expérience pratique grâce à des audits de simulation en temps réel. Et ce, pour renforcer leurs compétences décisionnelles par le biais d'un examen de qualification à la fin de la formation.
A l’ouverture, la directrice de l’Ipci, le Professeur Mireille Dosso a souhaité que l’atelier permette d’établir un document de cadre réglementaire qui pourra être appliqué.
Pour cette phase pratique, elle a souligné que l’Ipci a été choisi au niveau de Cocody avec l’existence de niveau 3 de tuberculose pour évaluer avec les questionnaires. Et d’ajouter : « L’Ipci a une expérience de plus de 10 ans d’un laboratoire de confinement de niveau 3 ».
M. Jaures A Noumedem, responsable technique de biosécurité et de biosûreté Cdc Afrique a insisté sur l’objectif de l’atelier qui vise à former des auditeurs pour les institutions. Lesquelles institutions manipulent des agents pathogènes à haut risque afin que ceux-ci puissent être déployés sur le terrain. Et ce, pour procéder à la certification des laboratoires qui manipulent des pathogènes à haut risque.
« C’est important que l’Afrique se dote de ses propres experts qui puissent mener ce travail d’évaluation de telle sorte que nous ne soyons pas seulement des spectateurs de notre destin mais nous soyons des acteurs avant que d’autre continent nous apporte leur soutien », a soutenu par ailleurs le Professeur Augustin Mouinga Ondemé du Cirmf- Gabon, président du groupe de travail technique de biosécurité/biosûreté pour l’Afrique Centrale
Il est bon de savoir que la biosécurité est l’ensemble de mesure ou disposition mis en place pour protéger une personne qui travaille à l’intérieur d’un laboratoire. Quant à la biosûreté, c’est l’ensemble de mesure mis en place pour que les agents pathogènes manipulés dans les laboratoires ne se retrouvent pas à l’extérieur dans la communauté
A noter qu’avant cette formation, les évaluateurs des pays anglophones s’étaient réunis du 8 au 12 avril 2022 à Addis Abeba.
Fratmat.info avec Sercom