Le Comité d’organisation de la 34e Coupe d’Afrique des nations de football (Cocan 2023) passe la vitesse supérieure. Son président, François Albert Amichia, est allé rencontrer, lundi, les rois et chefs traditionnels du pays dans leur fief, à la Chambre nationale (Cnrct), à Yamoussoukro.

Devant les têtes couronnées, avec à leur tête Sa Majesté Nanan Amon Tanoé, il a déballé le plan d’action de la structure dont les rênes lui ont été confiées par le Chef de l’État.

« Cette première rencontre avec la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels m’offre une excellente occasion d’échanges avec les garants de nos us et coutumes sur l’organisation, par notre pays, de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football », a indiqué, d’entrée de jeu, le président du Cocan 2023.

C’est que la Can approche. Et depuis la désignation de la Côte d’Ivoire pour accueillir cet événement, le gouvernement a engagé un vaste chantier d’aménagement du territoire.

Cela se traduit dans chacune des cinq villes retenues pour accueillir des matchs de cette Can par d’énormes travaux de construction et de rénovation d’infrastructures sportives et non sportives. De gros efforts en vue de satisfaire les exigences du cahier des charges de la Caf.

Bientôt une vaste campagne de communication

A ces infrastructures qui sont la face visible des préparatifs, il y a les travaux d’organisation pratique qui, eux, sont moins visibles et moins palpables par tous. C’est pour montrer à l’opinion nationale et internationale ce que la Côte d’Ivoire prépare et ce que le monde va découvrir très bientôt concernant le président Amichia et son équipe qui ont décidé de passer à l’offensive.

Ils vont lancer incessamment une grande campagne de communication. C’est pourquoi, auparavant, ils ont tenu à informer en premier lieu la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels « qu’ils puissent confier l’organisation aux mânes et implorer leur bénédiction et leur protection afin que tout se déroule dans la sérénité et la concorde ».

Mais avant, François Amichia a pris le soin de les édifier sur la Can. Un événement qui existe en Afrique depuis 1957 et appartenant à Confédération africaine de football (Caf).

Les pays membres, selon des critères du cahier des charges, postulent pour avoir l’organisation de cette compétition sportive qui réunit les meilleures sélections nationales.

Pourquoi cette Can 2023 sera différente des précédentes

Arrivé à la tête du Cocan, le 14 juin 2021, François Albert Amichia a capitalisé les acquis de son prédécesseur, Lambert Feh Kessé. « Nous avons conçu une stratégie articulée autour de trois phases que sont, la phase de conception et de planification, celle de pré-opération et la phase opérationnelle. »

L’innovation majeure, a rappelé le président Amichia, réside dans le projet héritage : « un ensemble de biens matériels et immatériels acquis et construits à l’occasion de cette fête de la jeunesse pour servir aujourd’hui et demain ».

Il y a surtout cette approche inclusive, qui vise à associer toutes les forces vives de la nation. A ce titre, nous avons créé une plate-forme dénommée Cocan business club pour fédérer les acteurs du secteur privé et du monde économique autour des opportunités liées à l’organisation de la Can.

Dans la même dynamique, les organisations socio-professionnelles et les parties prenantes seront associées. Pour rapprocher l’organisation des villes hôtes, nous allons créer des comités locaux du Cocan pour impliquer les populations et les collectivités.