Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, dénonce « l’inaction » ou « l’inefficacité » de la force de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (Ceac) depuis le déploiement des premiers contingents dans l’Est de son pays. La classe politique dans son ensemble ( pouvoir et opposition) pour une action plus tranchée en faveur de la RD Congo. Et le lauréat du Prix Nobel de la Paix et président du jury du Prix Félix Houphouët-Boigny de l’Unesco pour la paix, Dr Denis Mukwege, n’est pas en reste. Comme depuis le début du conflit, il n’a cessé d’appeler la communauté internationale à « mettre fin à l’agression » contre son pays. Le 1er avril 2023, il en remet une couche sur compte Twitter. « Qui peut encore croire aux efforts de stabilisation de l’Est du Congo avec le concours de la Force EAC composée en grande partie d’États déstabilisateurs ? Il est temps de revoir la diplomatie régionale et la gouvernance sécuritaire pour sortir de l’impasse ! », a-t-il posté sur sa page.
Cette sortie du Dr Mukwege semble être une pique en direction du Rwanda, mais également en direction du Chef de l’État qui vient de nommer Jean-Pierre Bemba à la tête du Département ministériel de la Défense. La mise en cause par Dr Denis Mukwege, de de la gouvernance sécuritaire » est d’autant logique selon des observateurs de la situation congolaise, que l’on se souvient que son action « aurait servi à réparer les effets de la violence sexuelle dont ont fait l’objet la gente féminine dans l’Est de la RD Congo aux mains de nombreuses forces armées dont celles de Jean-Pierre Bemba.
