Mines : 48 tonnes d’or produites en 2022 en Côte d’Ivoire

Les acteurs invités à lutter contre l’orpaillage illégal sous toutes ses formes. (Ph: Franck YEO)
Les acteurs invités à lutter contre l’orpaillage illégal sous toutes ses formes. (Ph: Franck YEO)
Les acteurs invités à lutter contre l’orpaillage illégal sous toutes ses formes. (Ph: Franck YEO)

Mines : 48 tonnes d’or produites en 2022 en Côte d’Ivoire

Le 30/03/23 à 16:14
modifié 30/03/23 à 16:14
Le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, a indiqué que les demandes de permis de recherche ont significativement augmenté et l’or constitue le minerai le plus recherché. La production de l’or brut a presque quadruplé en dix ans, passant de 13,2 tonnes en 2012 à 48 tonnes en 2022. Il a donné cette information à l’ouverture de la 2e édition du symposium mine Côte d’Ivoire le jeudi 30 mars 2023, au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire.

Pour lui, cette production devrait franchir la barre de 50 tonnes en 2023 et 55 tonnes en 2024.

Les investissements au profit des communautés, à travers les Comités de développement locaux, a dit le ministre, sont passés de 2,6 milliards de FCfa en 2017 à 5,6 milliards de FCfa en 2022, soit une hausse de 115%. En outre, les recettes fiscales ont cru de 56,441 milliards de FCfa en 2017 à 250 milliards de FCfa en 2022.

En dépit de ce bilan positif, a fait savoir le ministre, le secteur minier ivoirien fait face à de nombreux défis. Il s'agit de la mise en place de l’infrastructure géologique afin de disposer de données exhaustives et fiables pouvant permettre une meilleure connaissance du potentiel minier et faciliter sa promotion ; l’accélération de la délivrance des permis de recherche et d’exploitation ; la promotion de la recherche, l’exploitation et la transformation locale des minerais dits critiques tels que le nickel, le lithium, le cuivre et le palladium (son usage est stratégique pour l’industrie automobile et la fabrication de tous types de batteries, et indispensable à la mise en valeur des énergies vertes) et la lutte contre l’orpaillage illégal, et tous les trafics qui lui sont directement ou indirectement liés en associant à la répression une solution socio-économique.

« C’est dans ce cadre qu’il faut valoriser les entreprises et les compétences ivoiriennes dans la chaîne de valeur de l’activité minière », a proposé Mamadou Sangafowa Coulibaly, soulignant que la question du contenu local dans le secteur minier figure en bonne place dans les priorités de son département ministériel en 2023.

« L’or de la Côte d’Ivoire doit briller pour toutes les parties prenantes, à savoir l’Etat, les investisseurs, les Pme, les communautés et les employés », a déclaré le ministre.

Le président du Groupement professionnel des miniers de Côte d’Ivoire (Gpmci), Jean-Claude Diplo, a fait savoir que l’objectif du contenu local dans les mines est de maximiser la participation des nationaux à tous les stades de l’opération minière.

« On ne peut arriver effectivement qu’en synergie d’actions : le gouvernement fixant un cadre légal et réglementaire pratique, incitatif, prescriptif et parfois coercitif ; les entreprises minières faisant preuve de volontarisme, d’engagement et de réalisme d’affaires ; les acteurs nationaux démontrant de l’intérêt, de la curiosité et de l’opportunisme », a déclaré le président du Gpmci.

Il a par ailleurs invité le gouvernement, l’administration publique, le secteur privé et autres parties prenantes clés à renforcer leur collaboration et mener une réflexion commune en vue de trouver des solutions pertinentes pour améliorer les retombées de l’industrie minière de la Côte d’Ivoire. « Les notions de champions nationaux ou pépites locales n’attendront pas dix ans pour devenir une réalité dans notre secteur si nous travaillons ensemble », a-t-il exhorté.

Selon lui, sa structure est sur plusieurs fronts pour poser les fondations afin que le contenu local devienne une réalité. Pour Jean-Claude Diplo, les performances du secteur minier sont le fruit de la vision du gouvernement. « Nous sommes sur la bonne dynamique pour atteindre l’objectif de doublement de la part du Pib du secteur minier dans les trois prochaines années. Et je reste convaincu que les échanges qui auront lieu ici durant ces deux jours seront riches et fructueux pour des contributions qualitatives et constructives en vue d’articuler une politique de contenu local réaliste, adaptée et porteuse de partage équitable de richesse », dit-il.

Mais avant, Roger Menard, directeur Bureau Québec-Abidjan, a félicité le président du Gpmci pour cette initiative. Il se dit convaincu que les canaux de communication, les échanges d’information ainsi que le réseautage que permet un tel événement seront positifs.

« Le Québec a également développé son industrie minière en misant sur les objectifs de contenu local. C’est pourquoi je salue les acteurs et les actrices ivoiriens qui agissent chaque jour en vue atteindre cet objectif », dit Roger Menard.

En Côte d’Ivoire depuis près de dix mois, Roger Menard a remercié les Ivoiriens pour leur hospitalité légendaire.


Le 30/03/23 à 16:14
modifié 30/03/23 à 16:14