Célébration de la Journée nationale de la paix: Mgr Bruno Esso Yedo salue les avancées politiques en faveur de la paix

Mgr Bruno Esso Yédo, évêque de Bondoukou a délivré le message du clergé ivoirien à l'occasion de la journée nationale de la paix. (Dr)
Mgr Bruno Esso Yédo, évêque de Bondoukou a délivré le message du clergé ivoirien à l'occasion de la journée nationale de la paix. (Dr)
Mgr Bruno Esso Yédo, évêque de Bondoukou a délivré le message du clergé ivoirien à l'occasion de la journée nationale de la paix. (Dr)

Célébration de la Journée nationale de la paix: Mgr Bruno Esso Yedo salue les avancées politiques en faveur de la paix

Le 15/11/22 à 20:21
modifié 15/11/22 à 22:32
« Que le Seigneur de la paix soit avec vous tous », tel est le message biblique du 15 novembre, tiré de 2 Thessaloniciens, chapitre 3 verset 16. L’Église catholique a prié pour la paix dans le monde. En Côte d’Ivoire, la célébration nationale a eu lieu à la paroisse Saint Jean Paul 2 d’Angré Djibi, dans la commune de Cocody. Mgr Bruno Esso Yedo, évêque du diocèse de Bondoukou, également président de la Commission épiscopale pour la pastorale sociale et le service du développement humain et intégral, également en charge de la sous-commission Justice, paix et environnement, a imploré le Seigneur de la paix pour qu’il "déverse abondamment sa paix sur la Côte d’Ivoire, ses enfants, ses habitants, les gouvernants et les familles".
Il a délivré le message de la paix au nom du clergé ivoirien. Pour lui, la paix trouve son origine en Dieu : « Sans la paix, rien n'est possible. Notre pays a subi de nombreuses tribulations lors des crises et conflits qui l’ont affecté. Mais tous devront chercher une paix durable. Chacun de nous a le devoir de construire une nation plus unie, plus solidaire, plus prospère pour les générations présentes et à venir. Ce noble défi ne sera atteint que dans un environnement politique apaisé. Chacun de nous devra se débarrasser de toute forme d’arrogance et de condescendance. Pour relever ce défi, il faut un engagement total et entier de la classe politique qui doit comprendre qu’un adversaire politique n’est pas un ennemi, mais un frère. On doit éviter d’alourdir l’atmosphère politique par des provocations verbales et des actes de violence », a recommandé le prélat. De plus, il prévient que cela mettra le pays à l’abri des évènements douloureux connus par le passé.
Quelques avancées en matière de paix
Mgr Bruno Yedo n’a pas manqué de saluer les quelques avancées politiques notables enregistrées, récemment, à l’occasion de la Journée nationale de la paix. Notamment les avancées politiques en faveur de la paix avec la 5e phase du dialogue politique voulu par le Président de la République, Alassane Ouattara. « Nous formons le vœu que ce dialogue se poursuive dans le temps, même au-delà des périodes électorales. Aux hommes et femmes politiques, à la société civile, c’est ensemble que nous parviendrons à consolider la paix ».
En effet, a-t-il affirmé, le dialogue, l’amitié et la solidarité entre citoyens sont les meilleures réponses à la violence, la haine, au mépris et à l’intolérance. Aussi a-t-il apprécié l’acte salutaire du Chef de l’État qui a reçu, le 14 juillet dernier, ses prédécesseurs Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. A l’en croire, ces retrouvailles valent leur pesant d’or.
A la veille du 62e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, a-t-il rappelé, le Chef de l’État a accordé la grâce présidentielle à Laurent Gbagbo ainsi que la liberté provisoire à certains détenus militaires. A cela s’ajoutent les conditions favorables au retour des exilés. « Tout cela est considéré comme gage de renforcement de la cohésion sociale et de l’unité de tous les enfants d’un même pays », a-t-il estimé.
Il s’est réjoui de ces actions qui apportent la paix. Cependant, il a relevé que beaucoup restent à faire. C’est pourquoi il a invité les uns et les autres à se laisser guider par Dieu, dans l’intérêt supérieur de l’État.
L’orpaillage clandestin, un phénomène dévastateur
Le président de la Commission justice, paix et environnement s’est prononcé sur le phénomène de l’orpaillage clandestin. Pour lui, il n’est pas sans conséquence dans les localités. « La pratique de cette activité illégale provoque des modifications préjudiciables à l’environnement, à savoir l’excavation des terres agricoles, la pollution et la destruction du lit des cours d’eau dues à l’utilisation du mercure, la déforestation et la destruction du couvert végétal engendrant la dégradation du cadre de vie général », a-t-il déclaré.
L’évêque a donc appelé le gouvernement à intensifier la lutte contre cette activité.
Les problèmes de terre et les accidents de la circulation
Un problème succédant à un autre, il a évoqué celui de l’accaparement des terres. « L’achat massif de terres agricoles par des puissances étrangères doit interpeller au plus haut niveau, le gouvernement. C’est l’agriculture familiale qui se trouve asphyxiée. Cela menace le développement et la sécurité alimentaire de notre pays », a-t-il affirmé. Il est revenu sur les accidents meurtriers de la circulation par la faute des conducteurs, malgré les efforts du gouvernement. Et a exhorté les usagers de la route à faire preuve de discipline.
Enfin, il a renvoyés les journalistes à ce qui fait l’essence de leur métier, à l’éthique de l’information juste et crédible.
Pour lui, la paix est toujours à construire. A cet effet, il a rappelé les propos du Pape François: "Remettons la paix au cœur de la vision de l’avenir. Désamorçons les conflits avec l’arme du dialogue ".
Le 15/11/22 à 20:21
modifié 15/11/22 à 22:32