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Protection des veuves : Le Roajeg appelle le gouvernement ivoirien à veiller à l’application de la nouvelle loi relative aux successions
DECLARATION DU RESEAU OUEST-AFRICAIN DES JOURNALISTES ENGAGES POUR LA PROMOTION DU GENRE (ROAJEG) A L’OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES VEUVES, LE 23 JUIN
La journée internationale des veuves a été proclamée par l'Assemblée générale des Nations Unies, le 23 juin de chaque année, à travers l'adoption de sa résolution A/RES/65/189 du 21 décembre 2010. Et ce pour porter l'attention de la communauté internationale sur la marginalisation des veuves et ses enjeux.
A l’occasion de cette journée, le Réseau Ouest-africain des journalistes engagés pour la promotion du genre (Roajeg) entend appeler le gouvernement ivoirien à veiller davantage au respect et à l’application de la loi n* 2019-573 du 26 juin 2019 relative aux successions qui protège les femmes en général et également les veuves, car la méconnaissance et la non application pérennisent les maltraitances à leur égard.
En effet, Lorsqu’elles perdent leur mari, beaucoup de femmes perdent aussi leur identité, leurs droits fonciers, leurs biens, leurs revenus et parfois même leurs enfants. Leur sécurité physique se trouve particulièrement menacée alors même qu’elles sont exposées à un traumatisme psychique grave.
C’est pourquoi le Roajeg, dont l’un des objectifs est renforcer les capacités des hommes et femmes des médias ouest africains à s’engager activement dans la promotion du Genre, s’engage aux cotés des veuves pour les aider dans ce combat pour recouvrer leur dignité. Celles-ci, déjà accablées par cette douloureuse séparation d’avec leur conjoint, sont exposées à une pléthore de maltraitances de la part de la belle famille et autres, qui les entraînent inexorablement vers une misère voire une ruine organisée.
Pour gagner ce combat, cela passe par la vulgarisation de cette loi relative aux successions qui fait de la femme légitime ( le conjoint survivant) une héritière réservataire qui ne saurait être écartée du processus successoral, quels que soient les héritiers en présence, contrairement à la loi ancienne n*1964-379 du 07 octobre 1964, qui tout en reconnaissant à la veuve, la qualité d'héritière, donc successible, accordait une prééminence aux parents de sang, de sorte qu'il était pratiquement impossible pour le conjoint survivant de prétendre à une quelconque succession, étant toujours considérée comme une étrangère.
Le Roajeg salue l'adoption par le gouvernement de cette nouvelle loi protectrice de la veuve. En sus de la nouvelle loi de 2019 relative aux successions, le conjoint survivant a également droit, à certaines conditions, à une pension de réversion correspondant à la moitié de la pension qu'aurait obtenu le conjoint s'il était en vie.
« La veuve, le conjoint survivant est également un être humain à part entière, jouissant de ses droits et devoirs et à ce titre, elle ne saurait vivre impunément toutes ces différentes formes de violences et de maltraitances sans broncher, soit par ignorance des textes en sa faveur, soit par respect de nos coutumes. Les pratiques coutumières ne sauraient prédominer sur le droit positif ivoirien ! », tels sont les propos de la juriste et présidente de l’ONG Femmes Droits et Développement (Fe2D), Mme Ses Esmel Sylvie dont nous partageons l’engagement afin que toutes les veuves occupent une place respectée dans nos sociétés et pour qu’elles aient accès à la protection juridique et sociale, de sorte qu’elles puissent vivre en paix et pleinement réaliser leur potentiel. Cela, loin de toutes les formes de violences, de pratiques cruelles, inhumaines et dégradantes, consistant en des rites et rituels épouvantables qu'elles subissent.
Pour les jours à venir, le Roajeg projette une campagne de vulgarisation de la nouvelle loi de 2019 relative aux successions, en synergie avec des organisations de la société civile ivoirienne qui défendent les droits des femmes.
Fait a Abidjan, le 23 juin 2022
Pour le Roajeg
Augustin Tapé, coordonnateur général
A l’occasion de cette journée, le Réseau Ouest-africain des journalistes engagés pour la promotion du genre (Roajeg) entend appeler le gouvernement ivoirien à veiller davantage au respect et à l’application de la loi n* 2019-573 du 26 juin 2019 relative aux successions qui protège les femmes en général et également les veuves, car la méconnaissance et la non application pérennisent les maltraitances à leur égard.
En effet, Lorsqu’elles perdent leur mari, beaucoup de femmes perdent aussi leur identité, leurs droits fonciers, leurs biens, leurs revenus et parfois même leurs enfants. Leur sécurité physique se trouve particulièrement menacée alors même qu’elles sont exposées à un traumatisme psychique grave.
C’est pourquoi le Roajeg, dont l’un des objectifs est renforcer les capacités des hommes et femmes des médias ouest africains à s’engager activement dans la promotion du Genre, s’engage aux cotés des veuves pour les aider dans ce combat pour recouvrer leur dignité. Celles-ci, déjà accablées par cette douloureuse séparation d’avec leur conjoint, sont exposées à une pléthore de maltraitances de la part de la belle famille et autres, qui les entraînent inexorablement vers une misère voire une ruine organisée.
Pour gagner ce combat, cela passe par la vulgarisation de cette loi relative aux successions qui fait de la femme légitime ( le conjoint survivant) une héritière réservataire qui ne saurait être écartée du processus successoral, quels que soient les héritiers en présence, contrairement à la loi ancienne n*1964-379 du 07 octobre 1964, qui tout en reconnaissant à la veuve, la qualité d'héritière, donc successible, accordait une prééminence aux parents de sang, de sorte qu'il était pratiquement impossible pour le conjoint survivant de prétendre à une quelconque succession, étant toujours considérée comme une étrangère.
Le Roajeg salue l'adoption par le gouvernement de cette nouvelle loi protectrice de la veuve. En sus de la nouvelle loi de 2019 relative aux successions, le conjoint survivant a également droit, à certaines conditions, à une pension de réversion correspondant à la moitié de la pension qu'aurait obtenu le conjoint s'il était en vie.
« La veuve, le conjoint survivant est également un être humain à part entière, jouissant de ses droits et devoirs et à ce titre, elle ne saurait vivre impunément toutes ces différentes formes de violences et de maltraitances sans broncher, soit par ignorance des textes en sa faveur, soit par respect de nos coutumes. Les pratiques coutumières ne sauraient prédominer sur le droit positif ivoirien ! », tels sont les propos de la juriste et présidente de l’ONG Femmes Droits et Développement (Fe2D), Mme Ses Esmel Sylvie dont nous partageons l’engagement afin que toutes les veuves occupent une place respectée dans nos sociétés et pour qu’elles aient accès à la protection juridique et sociale, de sorte qu’elles puissent vivre en paix et pleinement réaliser leur potentiel. Cela, loin de toutes les formes de violences, de pratiques cruelles, inhumaines et dégradantes, consistant en des rites et rituels épouvantables qu'elles subissent.
Pour les jours à venir, le Roajeg projette une campagne de vulgarisation de la nouvelle loi de 2019 relative aux successions, en synergie avec des organisations de la société civile ivoirienne qui défendent les droits des femmes.
Fait a Abidjan, le 23 juin 2022
Pour le Roajeg
Augustin Tapé, coordonnateur général