Lutte contre la violence en milieu scolaire : Rasalao-Ci sensibilise au phénomène à Bouaké

Les élèves venus de plusieurs établissements scolaires ont pris part à la conférence débat. (Ph: Dr)
Les élèves venus de plusieurs établissements scolaires ont pris part à la conférence débat. (Ph: Dr)
Les élèves venus de plusieurs établissements scolaires ont pris part à la conférence débat. (Ph: Dr)

Lutte contre la violence en milieu scolaire : Rasalao-Ci sensibilise au phénomène à Bouaké

Le 09/06/22 à 11:01
modifié 09/06/22 à 11:01
« Prévention et lutte contre la violence en milieu scolaire en Côte d’Ivoire, notamment la violence armée ». Tel est le thème développé par Pacôme Koffi Konan, président de Service for peace, une Ong membre du Réseau d’action sur les armes légères en Afrique de l’ouest (Rasalao) section Côte d’Ivoire, au cours d’une conférence d’échange tenue le 4 juin 2022, au Foyer des jeunes de N’Gattakro de Bouaké.

D’entrée, le président de Service for peace a fait savoir que cet espace d’échange tient à cœur la section Côte d’Ivoire du Rasalao et ses partenaires d’autant plus que ces dernières années, « l’on assiste à une expansion de la violence, notamment la violence armée dans nos lycées et collèges, en Côte d’Ivoire », a-t-il révélé.

Poursuivant, il dira que du 1er au 17 décembre 2021, les points focaux régionaux du Rasalao-Ci ont observé l’environnement sécuritaire au secondaire dans une quarantaine de chefs-lieux de départements de la Côte d’Ivoire.

« Le Rasalao-Ci a enregistré comme résultats la manifestation de violence, en particulier la violence armée dans 19 localités sur la quarantaine observées. Dans ces 19 localités, au cours de la manifestation de la violence, les élèves ont utilisé les instruments de violence armée, à savoir les armes par destination (cailloux, bois, bouteilles...), les armes blanches (Couteaux, machette...) et les armes de petit calibre (Pistolet) », a-t-il fait savoir.

Pour montrer la gravité de ces faits de violence, Pacôme Koffi Konan a bien voulu rappeler certains faits marquants. Ainsi a-t-il évoqué ce cas à Issia où un élève a été poignardé dans la cour du lycée par ses camarades, un autre cas, celui de Gagnoa où un élève du lycée moderne opposé aux congés anticipés a été poignardé à l’épaule et conduit par la suite à l’hôpital. Sans oublier qu’à Jacqueville, Prikro, Soubré, Taabo, Bouaké, Sassandra. Le Rasalao a bien noté des affrontements entre des élèves et les forces de sécurité qui était justement dans leurs missions de maintien de l’ordre public.

« L’inimaginable est le cas de Dabou. Parmi les élèves manifestants, l’un d’entre-eux avait en sa possession une arme de petit calibre, un pistolet », a-t-il avoué, non sans préciser que cet élève a été appréhendé par les forces de sécurité.

Face à toutes ces violences en milieu scolaire, le Rasalao, si l’on en croit le président de Service for peace, a, dans son élan de solidarité, voulu apporter sa modeste contribution pour la réduction de la violence dans ce milieu sensible, en mettant en œuvre un projet : « L’école, un cadre d’apprentissage dans la non-violence en Côte d’Ivoire », avec l’appui financier de l’Ambassade de Suisse en Côte d’Ivoire et sous l’égide de la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre (ComNat-Alpc).

Les participants qui sont venus du monde éducatif ont fait des propositions et recommandations au cours des échanges.


Le 09/06/22 à 11:01
modifié 09/06/22 à 11:01