Après Barack Obama et l’épisode d’une école primaire à Sandy Hook, un village proche de Newtown dans le Connecticut en 2012, Joe Biden vient d’avoir droit à son massacre d’écoliers dans une fusillade dans la ville d'Uvalde au Texas. Un jeune homme identifié comme Salvador Ramos, âgé de 18 ans, a tué 18 enfants et un enseignant, avant d’être abattu.

Pour autant, l’ancien vice-Président de Barack Obama pourra-t-il faire bouger véritablement les lignes sur le contrôle des armes à feu ? Répondre par l’affirmative relève de l’utopie pour la grande majorité des observateurs de la société étatsunienne. Tant le 2^e amendement – qui donne de facto le droit de porter une arme et de se défendre – est inamovible et intouchable... Surtout que cette norme est protégée et sanctuarisée par les lobbies pro-arme. Tout porte à croire que le « Trop, c'est trop », de l’actuelle vice-Présidente, Kamala Harris - qui appelé le Congrès à légiférer contre ce fléau – viendra ce briser contre le mur dressé par la National Rifle Association (Nra) et son clan autour de l’amendement susmentionné.

En avril 2020, Libération s’était fait écho de ce qu’inquiets de la progression du coronavirus aux États-Unis et d'éventuels troubles à l'ordre public, nombre d'Américains ne se ruent pas seulement dans les supermarchés ou les pharmacies en mars 2020. Ils envahissent aussi les magasins d'armes, que l'administration Trump avait d'ailleurs décidé d'inclure le week-end dernier dans la catégorie des commerces «essentiels», après un intense lobbying des organisations pro-armes, National Rifle Association en tête. Dans la même période, plus de 2 millions d’armes avaient déjà été vendus...