Élection du nouveau président du Cno: Bamba Cheick, charisme et entregent au service du sport
C’est que Bamba Cheick Daniel n’est pas candidat par hasard. Grand manager, homme de relation et de terrain, il a un vécu qui plaide en sa faveur. Au taekwondo, un art martial qui lui colle à la peau (il pratique ce sport depuis l’école primaire et c’est lui qui a créé la section taekwondo de l’Abidjan taekwondo club dans les années 1980), il était arrivé avec un programme sérieux, des idées claires et des objectifs précis. Un document avec plusieurs axes rédigé le 24 juillet 1989. « J’étais Sous-préfet à Bongouanou », précise-t-il. Déjà, il parlait de la création des Ligues, de cérémonial d’ouverture et de clôture des compétitions etc. Et surtout ce projet olympique qui a permis à la Côte d’Ivoire de glaner une médaille d’or olympique remportée en août 2016 à Rio De Janeiro par Cheick Cissé Salah et une de bronze par Ruth Gbagbi, la première du genre pour la Côte d’Ivoire et l’Afrique. Bamba Cheick Daniel avait également rêvé d’un temple du taekwondo. Ce centre sportif, culturel et des Tic ivoiro-coréen Alassane Ouattara offert par la Corée à hauteur de 6,5 milliards de F Cfa. Un édifice multidimensionnel et multifonctionnel d’envergure bâti sur une superficie de 8824 m2, comportant un gymnase de 1400 places, une salle polyvalente de 200 places, une bibliothèque et une salle multimédia dotée d’une quarantaine d’ordinateurs. Alors que la Corée avait levé le pied depuis les années 1990, Bamba Cheick a trouvé le moyen de réchauffer les relations entre les deux pays, via le taekwondo.

Arrivé à la Fédération ivoirienne de taekwondo en 2009, Bamba Cheick a réorganisé la Fitkd pour en faire la meilleure association sportive du pays. En témoignent les différents Prix d’excellence décernés aux athlètes de taekwondo, mais aussi à la fédération de taekwondo. En douze ans, Bamba Cheick Daniel a repositionné la Côte d’Ivoire sur le plan international et fait du taekwondo ivoirien le Numéro 1 en Afrique avec des conséquences qui classent le pays au nombre des grandes nations de cette discipline dans le monde. Il a fait en sorte que l’institution fonctionne, en créant des corps ; les arbitres remplissent leurs missions tout seuls, le comité directeur prend les décisions, la commission chargée de la règlementation siège, les ligues fonctionnent ; elles organisent leurs compétitions et leurs passages de grades etc. En douze ans, Bamba Cheick avait fait de la Côte d’Ivoire le hub de l’art martial coréen. Il a sûrement quelque chose dans son sac pour relever le Cno. P. BAGNINI