Dabou : Le Lôdjoukrou festival révèle les origines du peuple ôdjoukrou

Poursuivant, il a soutenu que c’est à partir du village de Cosrou que ce peuple a intégré les autres villages. Outre les Krous, il y a eu un autre groupe de migrateurs à la fin du XVII ème siècle. Issu du lignage Akan, ce peuple s’est aussi détaché et s’est installé à Dabou, ce qui donne deux groupes venus d’ailleurs. Plusieurs villages tels que celui de Vieux Gbadjn, cultive l'igname qui est la nourriture de base. Ce peuple célèbre aussi, la fête de l'igname tout comme les akans. Cela démontre que cette communauté est issue du lignage akan;

Bien avant la venue de ces deux différents groupes, il y avait un peuple déjà en place. Eux, ce sont les autochtones et propriétaires terriens. « Tout le peuple leboutou n’est pas venu d’ailleurs », a expliqué Meless Sébastien. Des populations des villages tels que Born et d’Armebè ont quant à eux une certaine antériorité sur les autres peuples. Aussi l’histoire des contes sur les Pygmées a prouvé qu’il y avait un peuplement ancien sur lequel est venu se greffer les peuplements issus des vagues migratoires. Pour preuve, le môdjoukrou est une langue atypique qu’on ne rencontre nulle part dans les autres régions. Selon des pistes de réflexions, les noms adjoukrou ont été empruntés au peuplement ancien, c’est à dires les peuples qui étaient déjà installés avant l’arrivée des vagues migratoires.

Cette langue de base s’est enrichie avec celles des peuples migratoires ce qui explique l’existence de certains mots communs avec le peuple akan et Krou. Pareil pour la culture, le peuple du lôdjoukrou utilise le tam-tam parleur tout comme les akans. On y trouve également des accoutrements akan et krou. « Il y a eu un véritable brassage. Le peuple adjoukrou aujourd’hui est hétéroclite », a dévoilé ce membre du corps éducatif qui a éclairé la lanterne des nombreux festivaliers.