Economie bleue : Les chefs de sécurité des ports d’Afrique de l’Ouest et centrale en formation à Abidjan

Les participants à l’atelier sont en fonction dans différents ports d’Afrique de l’Ouest et centrale. (DR)
Les participants à l’atelier sont en fonction dans différents ports d’Afrique de l’Ouest et centrale. (DR)
Les participants à l’atelier sont en fonction dans différents ports d’Afrique de l’Ouest et centrale. (DR)

Economie bleue : Les chefs de sécurité des ports d’Afrique de l’Ouest et centrale en formation à Abidjan

Le 18/04/22 à 16:57
modifié 18/04/22 à 16:57
L’Académie régionale des Sciences et techniques de la mer (Arstm), à travers son Institut de sécurité maritime interrégional (Ismi) a organisé du 12 au 14 avril, dans ses locaux à Yopougon, un séminaire de formation.

Une vingtaine de chefs de service ‘’Sécurité’’ de différents ports de l'Afrique de l'Ouest et du centre, ont pris part, du 12 au 14 avril, à l’Académie régionale des sciences et techniques de la mer (Arstm), à Yopougon, à un séminaire de formation sur la sûreté et la sécurité portuaire. Organisé par ladite académie, via son Institut de sécurité maritime interrégional (Ismi), ce séminaire a pour but de partager les bonnes pratiques de sécurité dans ce secteur d’activités. Il s’inscrit dans le cadre du projet ‘’West and Central Africa Port Security (Wecaps)’’, financé par l’Union européenne, et qui vise à renforcer la protection des ports de l’Afrique de l’Ouest et du Centre contre les risques tant en termes de sécurité que de sûreté.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le secrétaire permanent du Comité Interministériel, chargé de l’Action de l’Etat en mer, Abroulaye Fofana, point focal national du projet Wecaps. Pour lui, ce séminaire vient à point nommé, dans la mesure où il permettra de renforcer les capacités des acteurs portuaires en vue d’adopter les réglementations idoines de sécurité civile, définir une bonne stratégie de protection, développer de bons réflexes et de bonnes pratiques de sécurisation de nos activités portuaires. « Tout comme la sûreté portuaire, la question de la sécurité des ports constitue pour les Etats africains, un défi qui mérite qu’on s’y attarde. En effet, nos ports, du fait de la dangerosité des matières qui y sont manipulés, peuvent devenir si on n’y prend garde, des sources de perturbation, voire de dévastation de nos villes et des activités socio-économiques qui s’y déroulent », a-t-il soutenu. Avant d’ajouter : « Qui ne se rappelle de la destruction du port de Beyrouth, le 4 août 2020, des suites de l’explosion d’un stock de nitrate d’ammonium ? », s’est-il interrogé. Il avait à ses côtés, Adrien Maillard, chef d'équipe Gouvernance, Démocratie et Emploi, représentant l’Union Européenne, ainsi que le directeur général de l’Arstm, Colonel Karim Coulibaly.

Le représentant de l’Union Européenne a souligné pour sa part, que le projet Wecaps a pour but d’appuyer les autorités pour le renforcement de la sécurité de leurs ports, en prenant en compte leur environnement (questions économiques, géopolitiques, cadre juridique) et leurs activités spécifiques. Pour lui, les installations portuaires en Afrique de l’Ouest et centrales sont vulnérables aux menaces malveillantes et aux risques industriels. « Les ports peuvent être exploités par les organisations criminelles pour le transit de biens illicites et dangereux. Ils représentent également une cible potentielle pour des attaques terroristes aux conséquences considérables, tant sur la sécurité humaine, sur les infrastructures portuaires que sur les économies locales et régionales, en raison de la perturbation des activités portuaires. Le risque industriel est d’autant plus important que les ports sont fréquemment intégrés dans les zones urbaines densément peuplées », a-t-il soutenu.

Dans le même sens, le Directeur général de l’Arstm, Colonel Karim Coulibaly a salué cette formation qui permettra aux auditeurs de mieux connaitre et maîtriser les instruments pertinents en matière de sécurité et les plans opérationnels de gestion de crise. Il a souligné que les risques d’incendie, les accidents de conteneurs, les risques d’échouement, de collisions et d’abordages dans nos zones portuaires sont autant dévastateurs que les actes de criminalité.

Les auditeurs, faut-il souligner, proviennent des ports du Bénin, du Congo Brazzaville, du Togo, du Sénégal, du Nigeria, du Cameroun, du Ghana et de la Côte d’Ivoire, pour un séminaire de 03 jours avec l’appui du Port autonome d’Abidjan.


Le 18/04/22 à 16:57
modifié 18/04/22 à 16:57