Cigarettes
Adoption du protocole CCLAT de l’OMS : Un frein à la prospérité des trafiquants et des organisations criminelles…
L’organisation internationale de police criminelle en abrégée Interpol cite le commerce illicite et la contrebande comme sources de financement du terrorisme et des bandes armées.
Dans son rapport de 2018, l’organisation intergouvernementale de police criminelle indique que « le crime organisé se taille la part du lion des 31, 5 milliards de dollars (près de 200 milliards de FCFA) de flux financiers illicites dans les zones de conflits et alentour ».
Quelques années auparavant, en 2012, un autre rapport annuel, de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD) affirmait aussi que : « le trafic de cigarettes est, aux côtés du trafic de drogues, considéré comme l'une des sources principales finançant les activités terroristes dans la région subsaharienne où des criminels impliqués dans ce trafic coopèrent étroitement avec des groupes terroristes régionaux ».
Au sujet toujours de l’Afrique de l’Ouest, « l’argent sale » tiré de la contrebande, devenu levier pour les pires trafiquants et autres organisations du crime transfrontalier, est encore documenté, dans de larges extraits du rapport du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’ouest (Giaba), rapport produit en 2021. Un article édité par un confrère nigérien à cet effet, note :
« Monsieur Marlboro », est le surnom donné à l’ex-leader d’Aqmi Mokhtar Belmokhtar en raison de ses implications dans le trafic transfrontalier de cigarettes contrefaites dans le Sahel. Un produit dont la valeur marchande est, selon l’ONUDC, estimée à 774 millions de dollars ! Aussi, son commerce est lié au financement du terrorisme, trafic d’armes, extorsion de fonds, corruption entre autres.
On estime également que sur la période 2009-2014, le marché du tabac en Afrique et au Moyen-Orient, a enregistré la plus forte croissance en « volume de cigarettes illicites par rapport à l’Union européenne (7,8 et 10,5 milliards d’euros par an) ». Selon l’enquête du Giaba, « Les seigneurs de guerre du Sahara se sont livrés à la contrebande de cigarettes à travers le Sahel pour financer des activités sous la bannière des Signataires par le sang (Lacher, 2013) ». Le rapport note aussi qu’ils ont « été associés à plusieurs opérations lucratives de prise d’otages en Algérie, notamment la capture d’employés dans une centrale de gaz naturel en janvier 2013 ».
C’est pour ces raisons, non exhaustives, que la prise d’un double décret en conseil des ministres du gouvernement de Côte d’Ivoire « instituant les modalités d’application des mises en garde sanitaires et un système de suivi, de traçabilité et de vérifications fiscales des produits du tabac », le 26 janvier 2022, n’a pas seulement une portée nationale.
En effet, cette prise de position forte de l’Etat ivoirien intervient en application de la loi n°2019-676 du 23 juillet 2019 relative à la lutte anti-tabac et conformément à la Convention Cadre de l’OMS pour la lutte anti-tabac, en abrégé CCLAT. Des solutions existent effectivement pour retracer les produits de contrebande et la contrefaçon, conformément aux recommandations de l'OMS, que l'Etat ivoirien doit rapidement mettre en œuvre.
L’incidence de la mise en pratique de ces recommandations, ce seront la prévention des maladies et des décès prématurés provoqués par la consommation de tabac et la réduction de l’exposition à la fumée du tabac. Elle fera aussi et surtout du territoire national, une zone désormais sécurisée, difficile d’accès voire interdite aux rentiers de la contrebande, ceux qui pullulent dans cette région de l’Afrique, dans la bande sahélo-sahélienne notamment.
Les défis sont donc importants et à double titre. Il reste à souhaiter que la coopération sous régionale et internationale nécessaires à la réussite de telles ambitions puisse se mettre en place pour le plus grand bien du développement des Etats Africains, en général, et de l’Etat ivoirien, en particulier.
Quelques années auparavant, en 2012, un autre rapport annuel, de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD) affirmait aussi que : « le trafic de cigarettes est, aux côtés du trafic de drogues, considéré comme l'une des sources principales finançant les activités terroristes dans la région subsaharienne où des criminels impliqués dans ce trafic coopèrent étroitement avec des groupes terroristes régionaux ».
Au sujet toujours de l’Afrique de l’Ouest, « l’argent sale » tiré de la contrebande, devenu levier pour les pires trafiquants et autres organisations du crime transfrontalier, est encore documenté, dans de larges extraits du rapport du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’ouest (Giaba), rapport produit en 2021. Un article édité par un confrère nigérien à cet effet, note :
« Monsieur Marlboro », est le surnom donné à l’ex-leader d’Aqmi Mokhtar Belmokhtar en raison de ses implications dans le trafic transfrontalier de cigarettes contrefaites dans le Sahel. Un produit dont la valeur marchande est, selon l’ONUDC, estimée à 774 millions de dollars ! Aussi, son commerce est lié au financement du terrorisme, trafic d’armes, extorsion de fonds, corruption entre autres.
On estime également que sur la période 2009-2014, le marché du tabac en Afrique et au Moyen-Orient, a enregistré la plus forte croissance en « volume de cigarettes illicites par rapport à l’Union européenne (7,8 et 10,5 milliards d’euros par an) ». Selon l’enquête du Giaba, « Les seigneurs de guerre du Sahara se sont livrés à la contrebande de cigarettes à travers le Sahel pour financer des activités sous la bannière des Signataires par le sang (Lacher, 2013) ». Le rapport note aussi qu’ils ont « été associés à plusieurs opérations lucratives de prise d’otages en Algérie, notamment la capture d’employés dans une centrale de gaz naturel en janvier 2013 ».
C’est pour ces raisons, non exhaustives, que la prise d’un double décret en conseil des ministres du gouvernement de Côte d’Ivoire « instituant les modalités d’application des mises en garde sanitaires et un système de suivi, de traçabilité et de vérifications fiscales des produits du tabac », le 26 janvier 2022, n’a pas seulement une portée nationale.
En effet, cette prise de position forte de l’Etat ivoirien intervient en application de la loi n°2019-676 du 23 juillet 2019 relative à la lutte anti-tabac et conformément à la Convention Cadre de l’OMS pour la lutte anti-tabac, en abrégé CCLAT. Des solutions existent effectivement pour retracer les produits de contrebande et la contrefaçon, conformément aux recommandations de l'OMS, que l'Etat ivoirien doit rapidement mettre en œuvre.
L’incidence de la mise en pratique de ces recommandations, ce seront la prévention des maladies et des décès prématurés provoqués par la consommation de tabac et la réduction de l’exposition à la fumée du tabac. Elle fera aussi et surtout du territoire national, une zone désormais sécurisée, difficile d’accès voire interdite aux rentiers de la contrebande, ceux qui pullulent dans cette région de l’Afrique, dans la bande sahélo-sahélienne notamment.
Les défis sont donc importants et à double titre. Il reste à souhaiter que la coopération sous régionale et internationale nécessaires à la réussite de telles ambitions puisse se mettre en place pour le plus grand bien du développement des Etats Africains, en général, et de l’Etat ivoirien, en particulier.