Dr Jean-Jacques Konadjé (auteur de HAMBAK UNE VIE au service de la Nation): «Ce livre immortalise l’homme dans le cœur des Ivoiriens»

L'auteur estime que c'est un héritage sur la vie d’un grand homme d’Etat. (Dr)
L'auteur estime que c'est un héritage sur la vie d’un grand homme d’Etat. (Dr)
L'auteur estime que c'est un héritage sur la vie d’un grand homme d’Etat. (Dr)

Dr Jean-Jacques Konadjé (auteur de HAMBAK UNE VIE au service de la Nation): «Ce livre immortalise l’homme dans le cœur des Ivoiriens»

Le 16/03/22 à 15:33
modifié 16/03/22 à 15:33
Dr Jean-Jacques Konadjé, proche collaborateur de l’ex-premier Hamed Bakayoko (chef de Cabinet au ministère de la Défense et directeur de Cabinet à la mairie d’Abobo), a sorti « HAMBAK UNE VIE au service de la Nation », un ouvrage qui est une biographie retraçant le parcours de l’ex-chef du gouvernement ivoirien. Cet ouvrage, selon l’auteur, symbolise la renaissance d’Hamed Bakayoko qui vient s’immortaliser dans le cœur des Ivoiriens. C’est également le lègue d’un héritage sur la vie d’un grand homme d’Etat.
Déjà auteur de 2 autres ouvrages, vous mettez un troisième sur le marché qui porte sur la vie de Hamed Bakayoko. Quelles en sont les motivations ?

Il faut dire que c’est un livre qui a été rédigé, autorisé et en accord avec le Premier ministre Hamed Bakayoko et son épouse. L’histoire du livre a débuté en 2014. J’ai commencé la rédaction en 2015 et au bout de 14 mois, c’est-à-dire 11 mois d’investigation et 3 mois d’écriture, j’avais terminé le premier manuscrit validé par le Premier ministre Hamed Bakayoko et son épouse. Il a estimé qu'il n’était pas encore opportun de faire sortir le livre. En 2017, je lui ai fait la même proposition, il a estimé que ce n’était pas opportun. En 2018, quand il est a été élu maire de la commune d’Abobo, il a estimé également que ce n’était pas opportun. Quand il a été rappelé à Dieu et comme c’est un ouvrage qui avait été déjà autorisé de son vivant avec son épouse, à l’occasion du premier anniversaire de son décès, nous avons souhaité lui rendre hommage. Un an, c’est symbolique mais lui rendre hommage de façon particulière, c’était de faire sortir cette biographie qui raconte sa vie. C’est pourquoi nous avons sorti le livre le 8 mars qui est le jour de naissance d’Hamed Bakayoko. Nous faisons sortir cette biographie qui raconte sa vie pour donner 3 symboles. Le premier symbole est la renaissance d’Hamed Bakayoko et quand il renaît, c’est pour s’immortaliser dans le cœur des Ivoiriens qui est le deuxième symbole. Le troisième symbole est de léguer un héritage, léguer à la postérité un témoignage sur la vie de ce grand homme.

Le livre est un essai paru le 8 Mars 2022 à Abidjan. (Dr)
Le livre est un essai paru le 8 Mars 2022 à Abidjan. (Dr)

Pourquoi Hamed Bakayoko disait-il que la sortie du livre n’était pas opportune ?
Parce qu’il estimait qu’il fallait plus se consacrer à la mission que le Président de la République Alassane Ouattara lui avait confiée. Hamed Bakayoko était quelqu’un qui avait la culture du résultat. Il n’aimait pas trop que l’on regarde sa personne et ce livre allait venir mettre plus l’accent sur sa personne que ces résultats. Il avait préféré que nous parlions plus de ce qu’il était en train de faire au niveau de l’armée. Notamment la transformation des conditions de vies et de travail, que nous mettions plus l’accent sur cela que l’accent sur son parcours. Il avait voulu que nous mettions peut être l’accent sur la transformation qui se fait à Abobo plutôt que de parler de sa vie et de son parcours.
Ce livre peut être considéré comme un hommage à titre anthume ou posthume?
Il est devenu aujourd’hui un livre à titre posthume, le livre a été écrit de son vivant mais on le rend public un an après son décès.
Sur quoi vous êtes-vous basé pour l’écrire ?

Je suis chercheur de formation et j’ai écrit une biographie scientifique. Il faut que cela soit vraiment clair, cela a été un travail scientifique. Pour pouvoir faire ce travail colossal, je me suis basé sur 3 méthodes de recherche en sciences sociales : la recherche documentaire qui m’a permis de lire beaucoup sur un certain nombre d’actions qu’Hamed Bakayoko avait eues à poser. Cela m’a permis de comprendre l’environnement géopolitique des différents moments de sa vie, les années 90 par exemple. Même quand il part au Burkina, nous sommes en pleine révolution Sankariste. En 90, nous avons le multipartisme qui vient avec le bouillonnement des universités, voilà la recherche documentaire qui m’a permis de faire cela. L’enquête de terrain est la 2e méthode, parce qu’Hamed Bakayoko était quelqu’un de pragmatique et il posait beaucoup d’actions de terrain, c’était un homme de terrain et il fallait aller questionner le terrain pour que nous puissions avoir un retour sur les actions qu’il posait. La 3e méthode était les entretiens semi-directives, prendre le témoignage de certaines personnes qui ont été proche d’Hamed Bakayoko, notamment son épouse, lui-même et quelques proches qui l’ont connu à un certain moment de sa vie.
Avez-vous aussi interviewé des personnalités politiques et proches de certains mouvements dans lesquels l’homme a milité ?
J’ai interviewé à chaque étape de sa vie certaines personnes qui étaient des témoins oculaires. J’ai interviewé des personnalités comme le ministre Camille Aliali qui a été une référence dans sa vie, le Général Djokohi qui a été le président de la cité universitaire de Mermoz à Cocody pendant qu’Hamed Bakayoko était étudiant dans cette université. J’ai interviewé certains de ses collaborateurs, ses amis d’enfance, ces parents et même le chef de village de Séguéla, sa ville natale.
Quelle a été de façon spécifique la contribution de son épouse Yolande Bakayoko ?
Elle a eu une contribution significative, inestimable parce que c’est elle qui m’a livré un pan de la vie du ministre Hamed Bakayoko (départ en prison, leur mariage, etc.). Elle m’a donné un certain nombre de témoignages qui étaient des témoignages qui n’avaient jamais été révélés ailleurs. A travers votre tribune, je voudrais rendre hommage à Madame Yolande Bakayoko pour sa contribution inestimable à cette œuvre mais surtout qu’au lendemain du rappel à Dieu du Premier ministre Hamed Bakayoko, elle m’ait donné l’autorisation pour sortir la biographie parce que je vous assure que le patron avait autorisé la biographie mais il a été rappelé à Dieu. J’ai alors fait la démarche d’aller voir son épouse pour lui dire finalement que je veux publier le document, j’ai besoin de votre autorisation et de votre bénédiction.
Quel message lancez-vous aux Ivoiriens à travers ce livre ?

C’est un message pour dire qu’Hamed Bakayoko est quelqu’un qui a eu une vie marquée par trois principes et comme je le dis, Hamed, c’est l’école de la vie, il est parti de rien pour atteindre le sommet. Il s’est fait lui-même. Hamed Bakayoko, c’est la belle leçon à la vie parce qu’il a déjoué tous les pronostics. Il était là où on s’y attendait le moins. C’est quelqu’un qui, par tous les niveaux de responsabilités, a su s’imposer. Hamed Bakayoko, c’est le don de soi.
Que doit retenir la jeunesse du parcours d’Hamed Bakayoko ?

Au-delà de l’exemple, c’est un modèle à tous les niveaux, modèle en termes de valeur, loyauté, rigueur, assiduité, pragmatisme, modèle en termes de réussite. C’est une personnalité partie de rien, qui a bâti des empires, a créé le Patriote, la Radio Nostalgie. Il a été patron de Nostalgie Afrique. Modèle politique parce que de militant, il est devenu incontournable dans l’appareil au point d’être nommé ministre d’État, ministre de la Défense, Premier ministre, maire de la commune d’Abobo, l’une des communes la plus peuplée de la Côte d’Ivoire. Il était l’une des personnalités qui pouvait faire l’unanimité au sein de la commune d’Abobo.
Dans le contexte de rédaction, vous dites que ce livre est une invitation à la jeunesse à croire en elle. Dans le même moment, vous dites aussi que Hamed Bakayoko est aussi une personnalité d'une extrême générosité. N’est-ce pas un aspect qui peut amener à la facilité ?
Hamed est quelqu’un qui savait d’où il venait. Il avait une énorme considération pour la dignité humaine. Il ne gaspillait pas son argent, il aidait et il donnait à des gens qui en avaient besoin parce que son objectif était de rendre à l’homme sa dignité et il était dans cette logique-là. Je récuse cette approche. C’est quelqu’un qui était pour la justice sociale, il estimait que Dieu lui avait donné cette posture, cette position et qu’en retour, il devait partager, il était pour le partage. Maintenant, le partage se fait sous plusieurs formes.
Le livre est préfacé par l’ancien Premier ministre français Manuel Valls. Avait-il des relations particulières avec l’ex-premier ministre ?
Ils avaient des relations particulières. Avant tout, il fut son homologue. Ils ont été ministres d’État, ministres de l’Intérieur dans la même période. A côté de cela, ils ont tissé des relations et ils sont devenus proches et leurs amitiés sont devenues plus personnelles, fraternelles, familiales. Le Premier ministre Manuel Valls, quand il décide de préfacer cette ouvrage, c’est comme un ultime hommage qu’il veut rendre à son ami. Il veut lui témoigner son affection.
Quand a-t-il paru et quel genre littéraire avez-vous utilisé pour retracer la vie cette personnalité ?

Le livre est un essai paru le 8 mars 2022 à Abidjan. Il compte 304 pages, divisées en 5 parties, une préface et une postface. Il est paru aux Éditons La Bruyère.


Le 16/03/22 à 15:33
modifié 16/03/22 à 15:33