Transport des matières radioactives en Côte d’Ivoire : L’avant-projet de décret au menu d'un atelier

Les acteurs du transport des matières radioactives réfléchissent à la réglementation du secteur. (Ph: Dr)
Les acteurs du transport des matières radioactives réfléchissent à la réglementation du secteur. (Ph: Dr)
Les acteurs du transport des matières radioactives réfléchissent à la réglementation du secteur. (Ph: Dr)

Transport des matières radioactives en Côte d’Ivoire : L’avant-projet de décret au menu d'un atelier

Le 07/03/22 à 19:22
modifié 07/03/22 à 19:22
Valider et finaliser l’avant-projet de décret portant sécurité et sûreté nucléaire. Tel est l'objectif d'un atelier qui réunit plusieurs experts du domaine depuis lundi 7, ce jusqu'au 11 mars à l’hôtel Le Vaisseau à Abidjan-Cocody.

Le transport des matières ionisant qui préoccupe le gouvernement est au cœur des discussions. Dr Assouhan Marie-Chantal, conseillère technique du ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle a indiqué que ces matières radioactives font l’objet d’importation et d’exportation.

Selon elle, les rayons ionisants sont utilisés dans tous les secteurs d’activité ; tels que les mines, l’industrie, la recherche, la médecine, le transport et les travaux publics. « Nous constatons que ces matières radioactives comportent des risques d’accidents ou d’incidents radiologiques », a-t-elle regretté.

Cependant, la Côte d’Ivoire ne dispose pas de réglementation spécifique relative au transport des matières actives, ou encore le transport des matières nucléaires, au regard des mouvements transfrontaliers.

C’est pourquoi, dit-elle, l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea) et l’Autorité de régulation nucléaire américaine, accompagnent l’Autorité de régulation de la sécurité nucléaire (Arns) en vue de valider cet avant-projet de décret.

Le gouvernement ivoirien, poursuit-elle, sous l’impulsion du chef de l’État, a inscrit l’utilisation sûre et sécurisée des techniques nucléaires, parmi les priorités de développement.

David Ladsoud, chef de délégation de l’Aiea, a, pour sa part, révélé que l’utilisation pacifique des matières biologiques apporte un bénéfice important. Néanmoins, sur les plans international et sous-régional, le risque que des groupes criminels terroristes s’emparent des matières radioactives, existe.

En effet, dit-il, cet atelier sera l’aboutissement d’un long travail pour l’ensemble des parties prenantes. Les recommandations qui en sortiront pourraient être mises en œuvre par les opérateurs économiques.

A l’ouverture, Pr Alphonse Kouamé Akadjo, président du Conseil de régulation de l’Arsn a confié que le transport de ces matières radioactives comportent d’énormes risques. C’est pourquoi à cet atelier, l’Arsn et l’Aeia réfléchissent en vue de finaliser et valider cet avant-projet.

A l’issue des cinq jours de travaux, l’avant-projet de décret permettra à la Côte d’Ivoire la prise de mesures afin de réglementer le secteur du transport de matériel ionisant.


Le 07/03/22 à 19:22
modifié 07/03/22 à 19:22