La Ministre Harlette Badou N'GUESSAN KOUAME
Harlette Badou N’guessan Kouamé : « Nous avons travaillé pour avoir un Masa qui renoue avec ses publics cibles et sa vieille tradition »
La ministre de la Culture et de l’Industrie des arts et du spectacle a affiché tout son optimisme de voir un évènement mémorable.
Madame la ministre, à quelques heures de l’ouverture du Masa, peut-on dire que tout est fin prêt pour accueillir l’événement ?
Nous sommes très avancés dans les préparatifs du plus grand évènement culturel et artistique d’Afrique, et nous pensons que tout est fin prêt, pour emprunter votre expression, pour faire de cette 12e édition du Marché des arts du spectacle d’Abidjan, un événement mémorable.
Les autorités gouvernementales, les institutions internationales, régionales, sous-régionales, la population, les experts du monde culturel, la population, tous sont impliqués. Ensemble nous avons travaillé pour avoir un Masa qui renoue avec ses publics cibles et sa vieille tradition : vendre des talents et offrir des spectacles de qualité.
Que représente un tel événement pour votre département ministériel et même pour le gouvernement ?
Le Masa représente un grand enjeu pour le gouvernement ivoirien et bien évidemment pour le département ministériel que j’ai l’honneur de diriger. Nous l’inscrivons dans le programme « Une Côte d’Ivoire solidaire « tel que voulu et pensé par le Chef de l’Etat qui a résolument pris l’option de mettre l’accent sur l’économie créative pourvoyeuse d’emplois pour la jeunesse.
Aujourd’hui, la politique gouvernementale du Président Ouattara concernant les arts et la culture va dans le sens de la promotion de l’industrie culturelle et le Masa est aussi un outil de communication de cette vision du Chef de l’État. Je voudrais rappeler que les industries culturelles créatives représentent 7% du PIB mondial et leur taux de croissance annuel est de 8,7%. Cependant, ce sont les pays développés qui exportent la majorité des biens culturels, les pays en développement ne comptent que pour 1% des exportations totales, malgré la richesse de leurs patrimoines culturels et l’abondance de talents.
Nous percevons le développement du secteur culturel comme un moyen promoteur et fiable, à même de bénéficier directement aux communautés les moins nanties via la création de revenus et d’emplois, et par ricochet capable d’accélérer l’autonomisation des artistes et de tous ceux qui œuvrent dans ce secteur.
En quoi la présente édition sera-t-elle différente des précédentes ?
Nous avons, je pense, apporté un certain nombre d’innovations managériales à cette 12e édition qui devrait être plus prometteuse en termes de retombées pour les festivaliers et d’engouement des publics-cibles de ce grand et beau marché que nous proposons cette année.
Pour cette édition du Masa 2022, on ne va pas se contenter uniquement de vendre des talents, mais nous allons les former et les amener à entreprendre afin qu’ils puissent mieux présenter et vendre le fruit de leur créativité, c’est-à-dire de façon professionnelle sur plusieurs marchés des arts. Nombreux sont ceux qui, par leur perception du secteur culturel, croient qu’il est impossible d’avoir à la fois la bosse des affaires et la fibre artistique.
C’est souvent que l’on imagine que la carrière culturelle prometteuse se termine dans la désillusion. On a tort d’avoir cette vision misérabiliste de nos artistes. Pour faire reculer ces préjugés, nous pensons qu’il importe d’aider ces femmes et hommes qui bonifient notre quotidien par leurs diverses créativités à avoir un « plan d’affaires », si je puis dire, et cela n’est pas incompatible avec l’art et la culture. Cette approche rationnelle n’est pas en déphasage avec les idéaux et l’inspiration artistiques.
Le thème de cette 12e édition du Masa, c’est « les industries culturelles et créatives : le défi des contenus » qui n’est pas sans rappeler celui de la rentrée culturelle 2022. Quel message voulez-vous faire passer?
Le message est tout simple : nous voulons amener nos artistes à professionnaliser leur talent et génie pour leur bien-être. Je voudrais rappeler que les industries culturelles et créatives en Afrique ont représenté près de 3% du PIB africain en 2020. Alors, il est temps pour les acteurs de ce secteur en plein essor de transformer cette tendance en source de croissance et de développement.
Comme son nom l’indique, ce festival est d’abord un marché à court et moyen terme, quelles seront les retombées économiques pour les acteurs culturels ivoiriens ?
Les retombées économiques des activités réalisées par les acteurs culturels ivoiriens : artistes, créateurs, entrepreneurs culturels, institutions culturelles, organismes relevant du secteur artistique et culture, lors de ce marché à court et moyen terme, seront évidemment positives.
Je l’ai dit, nous voulons aider nos artistes à avoir un plan de carrière, nous voulons qu’ils comprennent bien qu’ils jouent un grand rôle dans la société et qu’ils doivent pouvoir profiter des fruits de leurs créativités. L’économie créative n’est pas une Arlésienne. Par elle, il est possible de créer des emplois et d’avoir un fort impact sur le développement des régions. Permettez que je termine mon propos par des félicitations à tous ceux qui ont participé à l’organisation de cette belle fête de la culture
Les autorités gouvernementales, les institutions internationales, régionales, sous-régionales, la population, les experts du monde culturel, la population, tous sont impliqués. Ensemble nous avons travaillé pour avoir un Masa qui renoue avec ses publics cibles et sa vieille tradition : vendre des talents et offrir des spectacles de qualité.
Que représente un tel événement pour votre département ministériel et même pour le gouvernement ?
Le Masa représente un grand enjeu pour le gouvernement ivoirien et bien évidemment pour le département ministériel que j’ai l’honneur de diriger. Nous l’inscrivons dans le programme « Une Côte d’Ivoire solidaire « tel que voulu et pensé par le Chef de l’Etat qui a résolument pris l’option de mettre l’accent sur l’économie créative pourvoyeuse d’emplois pour la jeunesse.
Aujourd’hui, la politique gouvernementale du Président Ouattara concernant les arts et la culture va dans le sens de la promotion de l’industrie culturelle et le Masa est aussi un outil de communication de cette vision du Chef de l’État. Je voudrais rappeler que les industries culturelles créatives représentent 7% du PIB mondial et leur taux de croissance annuel est de 8,7%. Cependant, ce sont les pays développés qui exportent la majorité des biens culturels, les pays en développement ne comptent que pour 1% des exportations totales, malgré la richesse de leurs patrimoines culturels et l’abondance de talents.
Nous percevons le développement du secteur culturel comme un moyen promoteur et fiable, à même de bénéficier directement aux communautés les moins nanties via la création de revenus et d’emplois, et par ricochet capable d’accélérer l’autonomisation des artistes et de tous ceux qui œuvrent dans ce secteur.
En quoi la présente édition sera-t-elle différente des précédentes ?
Nous avons, je pense, apporté un certain nombre d’innovations managériales à cette 12e édition qui devrait être plus prometteuse en termes de retombées pour les festivaliers et d’engouement des publics-cibles de ce grand et beau marché que nous proposons cette année.
Pour cette édition du Masa 2022, on ne va pas se contenter uniquement de vendre des talents, mais nous allons les former et les amener à entreprendre afin qu’ils puissent mieux présenter et vendre le fruit de leur créativité, c’est-à-dire de façon professionnelle sur plusieurs marchés des arts. Nombreux sont ceux qui, par leur perception du secteur culturel, croient qu’il est impossible d’avoir à la fois la bosse des affaires et la fibre artistique.
C’est souvent que l’on imagine que la carrière culturelle prometteuse se termine dans la désillusion. On a tort d’avoir cette vision misérabiliste de nos artistes. Pour faire reculer ces préjugés, nous pensons qu’il importe d’aider ces femmes et hommes qui bonifient notre quotidien par leurs diverses créativités à avoir un « plan d’affaires », si je puis dire, et cela n’est pas incompatible avec l’art et la culture. Cette approche rationnelle n’est pas en déphasage avec les idéaux et l’inspiration artistiques.
Le thème de cette 12e édition du Masa, c’est « les industries culturelles et créatives : le défi des contenus » qui n’est pas sans rappeler celui de la rentrée culturelle 2022. Quel message voulez-vous faire passer?
Le message est tout simple : nous voulons amener nos artistes à professionnaliser leur talent et génie pour leur bien-être. Je voudrais rappeler que les industries culturelles et créatives en Afrique ont représenté près de 3% du PIB africain en 2020. Alors, il est temps pour les acteurs de ce secteur en plein essor de transformer cette tendance en source de croissance et de développement.
Comme son nom l’indique, ce festival est d’abord un marché à court et moyen terme, quelles seront les retombées économiques pour les acteurs culturels ivoiriens ?
Les retombées économiques des activités réalisées par les acteurs culturels ivoiriens : artistes, créateurs, entrepreneurs culturels, institutions culturelles, organismes relevant du secteur artistique et culture, lors de ce marché à court et moyen terme, seront évidemment positives.
Je l’ai dit, nous voulons aider nos artistes à avoir un plan de carrière, nous voulons qu’ils comprennent bien qu’ils jouent un grand rôle dans la société et qu’ils doivent pouvoir profiter des fruits de leurs créativités. L’économie créative n’est pas une Arlésienne. Par elle, il est possible de créer des emplois et d’avoir un fort impact sur le développement des régions. Permettez que je termine mon propos par des félicitations à tous ceux qui ont participé à l’organisation de cette belle fête de la culture