Lutte contre le travail des enfants : La Première dame adhère aux initiatives visant à soustraire les enfants du fléau
La secrétaire exécutive du Cns a révélé que les statistiques de l’Institut national de la Statistique ont révélé qu’un million quatre-cent mille enfants sont astreints au travail des enfants dans tous les secteurs d’activités économiques.
Quant à l’Université de Chicago, elle a mené une enquête qui a permis d’estimer à plus de 790 000, le nombre de mineurs victimes de travail des enfants dans la production de cacao en Côte d’Ivoire.
Par ailleurs, le recensement des producteurs de cacao et de leurs vergers, réalisé du 15 avril 2019 au 31 décembre 2020 par le Conseil du Café-Cacao, a permis de dénombrer plus de 200 000 enfants non scolarisés vivant dans les ménages producteurs de cacao.
Selon Patricia Yao, ces chiffres montrent l’ampleur des défis à relever pour parvenir à l’élimination du phénomène dans le secteur du cacao.
La Côte d’Ivoire est accusée d’utiliser la main-d’œuvre enfantine dans la production de notre cacao avec des risques permanents d’embargo. L’Union Européenne a décidé d’adopter des règlements qui visent à interdire l’importation du cacao qui ne respecte pas les normes de durabilité environnementale, sociale et économique de production. « C’est-à-dire que désormais, s’il est prouvé que le cacao est produit en détruisant la forêt, ou en utilisant les enfants comme travailleurs, ou si les producteurs ne perçoivent pas un revenu suffisant, notre cacao ne sera pas acheté. L’élimination du travail des enfants se pose comme un défi urgent qui appelle tous les acteurs à mutualiser leurs efforts et à plus d’actions concrètes pour s’attaquer aux causes profondes du phénomène, telles que les faibles opportunités d’éducation pour les enfants vivant dans les zones rurales », dira-t-elle.
Selon Patricia Yao, la présidente du Cns Dominique Ouattara reste convaincue que l’école est le moyen le plus efficace de soustraire les enfants de ce fleau et de leur offrir un avenir meilleur. Pour elle, la place des enfants est à l’école et non dans les plantations de cacao.
Le Cns se réjoui de l’amélioration du taux de scolarisation des enfants vivant dans les ménages producteurs de cacao. Il est passé de 58% en 2008 à près de 90% à ce jour.
Et ce, grâce aux efforts du gouvernement et de ses partenaires, notamment les entreprises du cacao et du chocolat, les agences du Système des nations Unies, les Ong nationales et internationales et les coopératives de café-cacao.
«Cependant, il nous faut redoubler d’effort pour atteindre 100% de taux de scolarisation des enfants et par la même occasion, éliminer définitivement le travail des enfants dans tous les secteurs d’activités économiques, particulièrement dans la production du cacao », a affirmé Patricia Yao.
Par ailleurs, elle a souligné que le Fonds d’appui aux femmes de Cote d’Ivoire a permis d’octroyer des micro-crédits aux femmes démunies pour la réalisation d’activités génératrices de revenus. Ainsi, plus de 300 000 femmes sont sorties de l’extrême pauvreté et participent au bien-être de leurs familles.
Quant au député d’Agou, Becedi-Brignan et Yakassé-Mé, Aké Yapo, il a souhaité que l’école primaire soit dotée d’une clôture et d’une bibliothèque. Il a salué la Première dame Dominique Ouattara pour son engagement à éradiquer le phénomène et la volonté du Chef de l’Etat Alassane Ouattara à bâtir une Cote d’Ivoire Solidaire.
Christian Dallet
Envoyé spécial