Transplantation de foie en Côte d’Ivoire/ Patrick Achi à l’équipe médicale: «La réussite de l’opération est un pas de plus vers la modernisation de notre système sanitaire»




Le Premier ministre Patrick Achi et les médecins  qui ont participé à la première greffe de foie en Côte d’Ivoire. (Photo :  Bosson Honoré)
Le Premier ministre Patrick Achi et les médecins qui ont participé à la première greffe de foie en Côte d’Ivoire. (Photo : Bosson Honoré)
Le Premier ministre Patrick Achi et les médecins qui ont participé à la première greffe de foie en Côte d’Ivoire. (Photo : Bosson Honoré)

Transplantation de foie en Côte d’Ivoire/ Patrick Achi à l’équipe médicale: «La réussite de l’opération est un pas de plus vers la modernisation de notre système sanitaire»

Le 30/12/21 à 09:08
modifié 30/12/21 à 09:08
Le Premier ministre, Patrick Achi, a affirmé hier, la volonté du gouvernement ivoirien de faire de la Côte d’Ivoire un hub sanitaire en Afrique de l’Ouest. A en croire le chef du gouvernement, la toute première opération de transplantation de foie, réalisée le 27 décembre, à l’Institut de cardiologie d’Abidjan, contribuera à la modernisation de l’écosystème sanitaire ivoirien. «La réussite de cette opération est un pas de plus vers l’objectif de moderniser notre système sanitaire», a-t-il indiqué, au cours de l’audience qu’il a accordée à l’ensemble des professionnels qui ont participé à cette opération chirurgicale.
Il a ajouté que pour le Président de la République, Alassane Ouattara, l’accès aux soins par les populations, ainsi que la qualité des soins, font partie des priorités de l’État de Côte d’Ivoire. Il a précisé que cette initiative réussie est «un gage de modernisation» de la santé en Côte d’Ivoire. «Après cette première opération, nous irons loin», a-t-il estimé, en invitant les pratiquants à élargir l’initiative à d’autres domaines de la santé. «Nous sommes extrêmement satisfait», s’est-il réjoui, en affirmant que l’opération ayant fait l’objet d’une communication en Conseil des ministres, est «suivie de très près» par le gouvernement et le Chef de l’État.
Patrick Achi, qui a félicité les médecins ivoiriens et égyptiens ayant participé à la greffe de foie, a affirmé qu'il s’agit-là d’un signal fort dans le cadre de la coopération Sud-sud. En outre, il s’est réjoui de la présence de médecins venus d’autres pays, comme le Ghana, en qualité d'observateurs à la faveur de cette opération. Pour le chef du gouvernement, il s’agira à la longue, de faire de la Côte d’Ivoire une plaque tournante qui contribuera à la formation de professionnels venus des pays environnants.
Rendre compte au Président.
Le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle Pierre Dimba, est revenu sur l’origine de cette initiative qui a nécessité une formation et des missions en Égypte et en Côte d’Ivoire. A propos de l’opération à proprement parlé, il a souligné qu’elle a été couronnée de succès. «Nous sommes venus rendre compte au Premier ministre, pour qu’il puisse rendre compte au Président de la République », a-t-il indiqué.
Le ministre s’est aussi réjoui du fait qu’en Afrique subsaharienne, à part l’Afrique du sud, la Côte d’Ivoire demeure «le seul pays qui a réalisé une telle performance». Performance qui a été possible grâce à la coopération sud-sud et avec l’appui de l’Organisation mondiale (Oms).
Pr. Amr Abdel Aal, spécialiste égyptien à la tête de la délégation égyptienne et l’Ivoirien Kéli Elie, à la base de cette initiative, se sont également réjouis du bon déroulement de l’opération. Pour L’Ivoirien, le problème qui se pose à présent, c’est de faire face à l’hépatite viral B qui touche 12% de la population ivoirienne. Le cancer primitif du foie et la cirrhose qui nécessitent des transplantations, sont les complications de cette maladie. Hélas, déplore-t-il, la plupart des patients manquent de moyens financiers. A ce sujet, il a fait savoir que depuis 2017, 31 cas dont, certains ont aujourd’hui perdu la vie, attendent de subir une opération de transplantation.
Pour Jean Marie Vianny Yameogo, représentant de l’Oms en Côte d’Ivoire, il s’agit aujourd’hui de «positionner la Côte d’Ivoire comme un centre d’incubation où d’autres pays peuvent venir apprendre et se perfectionner».
Le 30/12/21 à 09:08
modifié 30/12/21 à 09:08