Central à charbon de San Pedro/Thomas Camara : Pourquoi le chef de l’État a renoncé au projet
La Côte d’Ivoire a décidé de renoncer à la construction de son projet de centrale à charbon à San-Pédro. S’exprimant, hier, sur une chaîne de télévision étrangère, Thomas Camara ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, a salué cette décision courageuse prise par le Chef de l’État, après la tenue de la 26e Conférence des Parties des Nations unies sur le changement climatique (Cop 26) à Glasgow du 1er au 12 novembre dernier. « La transition énergétique est une préoccupation au quotidien pour le Président de la République. D’ailleurs, il a pris des engagements à l’international sur cette question. La demande en énergie est forte. Malgré cela, le Chef de l’État a pris une décision courageuse au lendemain de la Cop 26 de renoncer à la centrale à charbon qui était prévue dans ce pays. C’est une affirmation forte pour la transition énergétique. Ce faisant, la Côte d’Ivoire se positionne comme leader dans la sous-région au niveau de la transition énergétique. C’est un exemple pour des pays de la sous-région», s’est réjoui Thomas Camara.
Se prononçant sur la découverte d’importants gisements de pétrole et de gaz par la société italienne Eni au large des côtes ivoiriennes en août dernier, le ministre a indiqué que c’est une véritable aubaine pour le pays. « Cette découverte traduit le retour de la Côte d’Ivoire au niveau des grands producteurs de pétrole brut. Il faut reconnaître et saluer les efforts entrepris par le Chef de l’État Alassane Ouattara qui, depuis son avènement en 2011, a engagé des efforts pour repositionner le pays au plan international. Ce qui a permis aux sociétés étrangères de revenir chez nous . Il a également dynamisé le secteur d’activités dont celui du pétrole. C’est le couronnement des efforts du président qui se traduit par cette découverte importante », a expliqué le ministre. Ajoutant que le potentiel est énorme, estimé à 2 milliards de barils de pétrole brut. A l’en croire, la première phase de production devrait commencer en 2023. Il a précisé que l’exploitation du pétrole et du gaz aura d’importantes retombées pour la Côte d’Ivoire et pour les populations. « Ce pétrole brut sera commercialisé au plan international et les ressources issues de la vente serviront en partie à la Côte d’Ivoire et à l’économie ivoirienne. Cela, pour le bonheur des populations. (...) Après avoir couvert le coût de production, le pays bénéficiera de 52% du profit. Ce qui reviendra aux caisses de l’État pour assurer le développement économique du pays. Le gaz naturel sera utilisé entièrement pour la production de l’électricité en Côte d’Ivoire », a laissé entendre le ministre.