Frère Innocent Gbétégan : « Pour lui, la seule violence dont le chrétien peut encore user est celle de l’amour »

Le dernier voyage de Antoine Kakou à DouGbafla MAD
Le dernier voyage de Antoine Kakou à DouGbafla MAD
Le dernier voyage de Antoine Kakou à DouGbafla MAD

Frère Innocent Gbétégan : « Pour lui, la seule violence dont le chrétien peut encore user est celle de l’amour »

Le 12/12/21 à 06:21
modifié 12/12/21 à 07:28
C’est aujourd’hui que le Pr Antoine Kakou est porté en terre dans son village à Dougbafla (Oumé) après la messe de requiem à la chapelle Christ-Roi. La levée du corps suivie d’une première messe de requiem a eu lieu hier à la paroisse Bon Pasteur de la Riviera III. Messe durant laquelle le frère dominicain, Innocent Gbétégan qui a fait l’homélie, a présenté l’homme qui va être confié à la terre de ses ancêtres. Un homme qui apprend que dans une vie, face au rejet, à l’abandon, à l’adversité ou à la contradiction... la seule violence dont le chrétien peut encore user est celle de l’amour.

Le Pr Antoine Kakou, était aux dires du prêtre, un homme de silence et d’écoute. Il portait le souci de l’autre et était toujours prêt à servir : « Son silence n’était jamais de l’indifférence, au contraire, il glisse de temps en temps un mot qui vous montre qu’il vous écoute et qu’il se préoccupe de trouver avec vous une solution à votre problème ». Le défunt était aussi, selon lui, un homme généreux, discret et humble, qui a rendu beaucoup de services à ses amis, partout où il est passé, en France, au Cameroun, en Rdc, et surtout depuis plus de 4 décennies ici en Côte d’Ivoire ; « c’était un homme d’une grande bonté, homme de bon conseil, il s’est investi dans l’accompagnement de plusieurs groupes de lecteurs de la paroisse Bon Pasteur », a-t-il révélé. Le frère a par ailleurs souligné que ce qu’on connaissait le moins du défunt, c’est toute son œuvre d’accompagnement des personnes en souffrance ou en situation de crise : hommes, femmes, enfants, jeunes et vieux, parfois au prix de sa réputation.

Le prêtre a dit à la veuve Angèle Kakou, que le défunt a rencontré quatre ans après avoir renoncé à sa vie sacerdotale, ainsi qu’aux orphelins, que la perte d’un père ou d’un époux, constitue un évènement marquant dans la vie d’une personne. Faisant cependant allusion à la parole de Dieu, le frère Dominicain a indiqué aux proches d’Antoine Kakou, que ni les années passées avec lui, ni les avantages de vie obtenus n’ont finalement pas beaucoup d’importance. « Ce qui compte, c’est qu’il nous a laissé le témoignage d’une longue et belle vie entièrement consacrée à Dieu et aux autres, à sa famille et à ceux qu’il a rencontrés sur ses routes humaines ».

En plus de l’Université Félix Houphouët-Boigny où il a servi, de l’Insaac et des médias, Pr Antoine Kakou était le directeur de l’Institut supérieur de la communication de l’Université catholique de l’Afrique l’Ouest (Ucao). L’institution a promis de lui rendre hommage le moment opportun, en accord avec la famille. Le curé de la paroisse Bon Pasteur, le père Ouédraogo, a remercié les concélébrant de la messe et particulièrement le prieur de la fraternité Saint Dominique, le frère Elvis Kouassi, qui a fait savoir que le Pr Antoine Kakou ne s’est jamais éloigné de sa famille religieuse.

Une forte délégation des religieuses de la congrégation Notre Dame de la paix était présente, aux côtés de la famille en plus des amis et connaissances.

Le 12/12/21 à 06:21
modifié 12/12/21 à 07:28