Désinformation en ligne : L’Oidh a relevé 12 cas entre août et novembre 2021

Yannick Anaky, Coordonnateur du projet de monitoring de la désinformation en ligne en Côte d'Ivoire, le conférencier. (Franck YEO)
Yannick Anaky, Coordonnateur du projet de monitoring de la désinformation en ligne en Côte d'Ivoire, le conférencier. (Franck YEO)
Yannick Anaky, Coordonnateur du projet de monitoring de la désinformation en ligne en Côte d'Ivoire, le conférencier. (Franck YEO)

Désinformation en ligne : L’Oidh a relevé 12 cas entre août et novembre 2021

Le 06/12/21 à 14:56
modifié 06/12/21 à 14:56
L’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (Oidh) a relevé 12 cas de désinformation en ligne liés au processus électoral en Côte d’Ivoire sur la période d’août à novembre 2021.

L’information a été donnée, ce lundi 6 décembre 2021, par Yannick Anaky, coordonnateur du projet de monitoring de la désinformation en ligne en Côte d’Ivoire de l’Oidh, au cours d’une conférence de presse au siège de cette structure, à Abidjan-Riviera.

A en croire le conférencier, ces cas de désinformation ont été observés en majorité dans les plateformes de discussions partisanes et avaient pour objectif de discréditer et ternir la réputation des personnalités politiques ou encore de manipuler l’opinion publique.

« Les principales tendances ou variables de désinformation enregistrées font état de faux récits attribués à des personnalités politiques, de contenus fabriqués et d’usurpation de sources authentiques d’information », a-t-il expliqué.

L’institution a également relevé des cas de violences en ligne à l’égard des femmes politiques. « L’Oidh a observé 158 cas issus de 51 plateformes facebook dont 14 se rapportent aux pages et profils des politiciennes invectivées. 81,01% de ces violences ont été répertoriées sur des pages partisanes, généralistes et ont visé aussi bien les femmes politiques proches de l’opposition que du parti au pouvoir », a poursuivi le conférencier.

A défaut d’éradiquer totalement la désinformation et les violences en ligne à l’égard des femmes, l’Oidh propose quelques solutions en vue d’atténuer leurs impacts au cours des processus électoraux à venir.

En effet, il invite le gouvernement à maintenir le dialogue politique avec l’ensemble des parties prenantes au processus afin de lever les écueils et défis liés à ce processus ; garantir un accès équitable des médias publics à l’ensemble des sensibilités politiques du pays, et de former les acteurs étatiques et le grand public aux problèmes des violences contre les femmes en politique.

Aussi, l’institution invite les acteurs politiques à sensibiliser et former leurs militants et abonnés (followers) aux bonnes pratiques démocratiques.

De même, les administrateurs des plateformes ou fora de discussions à caractère politique et des pages de proximité ont été invités à sensibiliser les usagers aux méfaits de la désinformation et à la nécessité de protéger certaines couches sociales vulnérables qui en sont régulièrement victimes, notamment les femmes engagées en politique.


Le 06/12/21 à 14:56
modifié 06/12/21 à 14:56