La ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nasseneba-Toure. (DR)
Violences faites aux femmes/ Nassénéba Touré : « Mettons fin aux viols »
Le rapport statistique sur les violences basées sur le genre de 2020 indique que 5405 cas de Vbg ont été notifiés et pris en charge dans les services sociaux en Côte d’Ivoire dont 822 viols. La majorité de ces viols ont eu lieu sur des mineurs de moins de 18 ans. « Nous en appelons à la conscience individuelle et collective pour une forte mobilisation contre ces crimes, afin de les réduire voire les éradiquer. Que chacun joue sa partition avec conscience et rigueur dans le respect des principes directeurs et des principes d’éthiques. Nous devons œuvrer pour l’intérêt de nos populations et particulièrement celles qui sont fragilisées par ces abus. Il nous faut les protéger et penser à leur mieux-être », a lancé l’autorité gouvernementale.
Soulignant que pour mettre fin à la culture du viol, les auteurs doivent payer pour leurs actes. « Femmes de Côte d’Ivoire, sortez de vos peurs de vos torpeurs, brisez le silence et dénoncez. Joignez vos voix à celle du Gouvernement et envoyons un message fort, de tolérance zéro », a fortement recommandé Nassénéba Touré. La ministre a martelé que les violences à l'égard des femmes et des filles sont une violation des droits de la personne humaine et des libertés fondamentales. Elles sont, par ailleurs, un problème de santé publique et empêchent les femmes de jouir de leurs droits et libertés. « Les violences faites aux femmes et aux filles ont de multiples conséquences qui se manifestent notamment par le traumatisme affectif et physique, la dépression, la peur, la perte de confiance en soi, la dislocation des familles, les pertes de vies et le suicide », a dénoncé la ministre. En dépit des résultats probants du dispositif national de réponse, les violences et les viols perdurent en Côte d’Ivoire. « Ces fléaux ont atteint des proportions inquiétantes avec l’avènement de la pandémie de la Covid-19. Les données statistiques sont alarmantes et nous interpellent tous », a alerté Nassénéba Touré.
GERMAIN GABO