Soudan : Le général Burhan droit dans ses bottes face à la communauté internationale

Le général Abdel Fattah al-Burhan, le chef de la transition au Soudan. (DR)
Le général Abdel Fattah al-Burhan, le chef de la transition au Soudan. (DR)
Le général Abdel Fattah al-Burhan, le chef de la transition au Soudan. (DR)

Soudan : Le général Burhan droit dans ses bottes face à la communauté internationale

Le 12/11/21 à 13:53
modifié 12/11/21 à 13:53
L’homme fort de Khartoum confirme sa volonté de diriger sans les civils.
Le général Abdel Fattah al-Burhan, auteur du putsch du 25 octobre 2021, vient de clore le débat sur la participation des civils à la gestion du pouvoir d’État, malgré les appels – parfois menaçants – de la communauté internationale. Puisqu’il a nommé le jeudi 11 novembre, un nouveau Conseil de souveraineté dans lequel ne figurent pas plusieurs personnalités qui réclamaient un transfert rapide du pouvoir aux civils.

Les figures civiles les plus importantes sorties du gouvernement sont celles des Forces de la liberté et du changement (Ffc) dont certains membres ont été mis aux arrêts, le 5 novembre, après leur rencontre avec le Représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu, Volker Perthes, dans la capitale Khartoum.

La Mission intégrée des Nations unies pour l’assistance à la transition au Soudan (Minuats) avait même déclaré, dans une série de tweets, que Taha Othman Ishaq, Sherif Mohamed Othman et Hamza Farouk, membres des Ffc, avaient ​​été arrêtés près du siège de la Mission à Khartoum, après une réunion avec M. Perthes, la veille dans l’après-midi.

Le général Abdel Fattah al-Burhan a trouvé la parade en remplaçant les civils écartés par d’autres personnalités qui lui seraient favorables. Notamment « Abou al-Qassem Bortoum, un homme d'affaires qui avait plaidé pour la normalisation avec Israël ; un ancien député du temps d’Omar el-Béchir, à la tête de plusieurs compagnies agricoles et de transport ; ou encore Salma al-Moubarak, une personnalité sans passé politique, issue d'une grande famille soufie du Soudan », selon Rfi.

L’homme fort de Khartoum reste donc fidèle à sa ligne de conduite et aux annonces faites quelques semaines plus tôt et qui présageaient la remise en question de l’accord de gestion tournante de la transition par les civils et les militaires. Le noyau dur de son régime reste donc en place, puisque « Le numéro 2 reste également inchangé : il s’agit toujours du général Mohammed Hamdan Dogolo, dit Hemedti, le puissant chef paramilitaire dont les Forces de soutien rapide ont été accusées d'exactions lors de la révolte ayant abouti à la chute d'Omar el-Béchir. Sur les quatorze personnalités que compte ce conseil, seuls treize noms ont été annoncés », relève Rfi.


Le 12/11/21 à 13:53
modifié 12/11/21 à 13:53