Mobilisation des ressources: La Côte d’Ivoire retire son projet d'émission d’Eurobond 2021

La Côte d'Ivoire veut faire face à un certain nombre de besoins financiers au titre de l'année 2021. (Dr)
La Côte d'Ivoire veut faire face à un certain nombre de besoins financiers au titre de l'année 2021. (Dr)
La Côte d'Ivoire veut faire face à un certain nombre de besoins financiers au titre de l'année 2021. (Dr)

Mobilisation des ressources: La Côte d’Ivoire retire son projet d'émission d’Eurobond 2021

Le 11/11/21 à 22:49
modifié 12/11/21 à 06:36
Le gouvernement ivoirien vient de retirer son projet d’émettre sur le marché financier international des obligations (Eurobond) complémentaires pour faire face à un certain nombre de besoins financiers au titre de l'année 2021. Jeudi, face aux députés, membres de la Commission des affaires économiques et financières (Caef) à l’hémicycle, Adama Coulibaly, ministre de l’Économie et des Finances, a demandé aux représentants de la Chambre basse de retirer carrément l’ordonnance émise, le 7 juillet, par le Président de la République pour plusieurs raisons.

Selon le ministre, la Côte d’Ivoire qui envisageait de lancer cette mobilisation de ressources sur le marché international en vue de satisfaire aux exigences auxquelles elle était confrontée, a pu obtenir des ressources pour combler son déficit budgétaire 2021. « L’État a pu bénéficier de ressources issues de l’allocation des droits de tirage spéciaux à hauteurs de 495 milliards FCfa en août. Du coup, les mobilisations sur des marchés régionaux des titres publics permettront de combler les besoins de financement additionnels », a-t-il expliqué. Avant d’indiquer qu’ « à la demande du Chef de l’État, je sollicite le retrait du texte ».

Revenant sur la genèse de cet Eurobond, l’émissaire du gouvernement a fait savoir qu’en vue de satisfaire certaines exigences comptables, le gouvernement avait pris l’engagement d’émettre sur le marché international des obligations avec des caractéristiques suivantes: une émission d’un montant d'un milliard d’Euro (environ 656 milliards FCfa), une autre émission avec un label environnemental et social qui visait à permettre à la Côte d’Ivoire d’élargir sa base d’investisseurs et surtout la mise en œuvre de sa stratégie de financement de son Plan national de développement (Pnd) 2021-2025.

Cette initiative, précise le ministre de l’Économie et des Finances, intervenait parce que le pays était confronté à des perturbations engendrées par la Covid-19. Également, parce qu’il faisait face à une baisse des recettes fiscales occasionnées par les rationnements de l’électricité. A ces deux éléments, Adama Coulibaly ajoute la hausse des dépenses budgétaires en lien avec les investissements dans le secteur de l’électricité et l’acquisition de matériels adaptés afin de faire face à la menace terroriste. « C’est dans ce contexte que suite à une mission du Fonds monétaire international (Fmi) effectuée en juin, le besoin de financement additionnel identifié au tableau des dépenses a été évalué à environ 700 milliards FCfa », précise-t-il. Ainsi, dit-il, pour combler ce gap, la stratégie était d’émettre sur le marché des obligations en lien avec les instructions et indications du Fmi.

Toutefois, explique le ministre Adama Coulibaly aux députés, en l’absence d’un collectif budgétaire prenant en compte le besoin additionnel, habilitation a été donnée au Chef de l’État d’intervenir à travers un projet de loi. Par conséquent, « le 7 juillet, une ordonnance du Président portant sur Eurobond d’un montant de 1 363 milliards FCfa, soit une augmentation de 656 milliards FCfa ».

Le 11/11/21 à 22:49
modifié 12/11/21 à 06:36