FESPACO 2021 : Le jury est à la tâche pour désigner les meilleurs films






Le réalisateur et producteur Boubacar Diallo.
Le réalisateur et producteur Boubacar Diallo.
Le réalisateur et producteur Boubacar Diallo.

FESPACO 2021 : Le jury est à la tâche pour désigner les meilleurs films

Le 22/10/21 à 18:21
modifié 22/10/21 à 18:21
Le visionnage des films en compétition officielle pour la 27e édition du Fespaco a pris fin ce vendredi.
En compétition pour l’Etalon d’or de Yennenga, 17 films. Le jury, après le visionnage des films qui a pris fin ce vendredi 22 octobre, aura la lourde tâche de juger la qualité des productions. Il verra si le film a du succès. Est-il une réussite technique ? Ce film nous apprend-il quelque chose ? Est-ce qu’il émeut ? Est-il original et cohérent ? Le 23 octobre, l’on connaîtra les Etalons d’or, d’argent et de bronze du Fespaco 2021. En lice, deux films séduisent.

L'affiche du film les Trois Lascars.
L'affiche du film les Trois Lascars.



« Les trois Lascars » : le cauchemar de trois amis rattrapés par une virée extraconjugale avec leurs « Tchiza »

« Les trois Lascars ». Ce long métrage fiction fait partie des 17 films en compétition pour le Yennenga d’or, à la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Projeté le 18 octobre à deux reprises au Ciné Burkina et le mercredi 20 octobre 2021, ce film a fait salle comble, comme en témoigne le public qui se bousculait à l’entrée de la salle de cinéma. « Comme toute compétition, on vient avec l’espoir de gagner. Il appartient au jury de donner son appréciation », a déclaré le réalisateur et producteur du film, Boubacar Diallo.

« Les trois Lascars », c’est l’histoire des « Tchiza. » « Sous la pression de leurs maîtresses respectives, leurs Tchiza, trois amis organisent une virée extraconjugale hors de Ouagadougou. Une mission bidon à Abidjan est l’alibi parfait. Mais quel cauchemar lorsqu’ils apprennent que l’avion qu’ils devaient prendre s’est crashé ! Comment revenir à la vie lorsque l’on est supposé mort ? La vengeance des femmes sera cuisante ». Telle est la trame de ce long métrage de 93 minutes.

Boubacar Diallo, le réalisateur et producteur du film, indique que son œuvre est un portrait de la société. Cette satire met en situation Willy, Idriss et Momo, tous les trois mariés. « Il s’agit de chercher des petits liens traditionnels pour montrer comment on dénoue les crises et qui nous sommes, surtout dans ces moments préoccupants de crise de Covid-19 et de sécurité », explique le réalisateur. Les scènes du film sont jouées par des comédiens burkinabè et ivoiriens. Ces acteurs sont Issouf Souabo, Issaka Sawadogo, Mahoula Kané, Kady Touré, Eve Sandrine Guéhi. La réalisation du film a nécessité six semaines et quatre autres semaines de préparation et son lancement officiel est prévu pour le 5 novembre 2021.






La réalisatrice haïtienne, Gessica Geneus.
La réalisatrice haïtienne, Gessica Geneus.



« Freda » : de la nécessité de comprendre et documenter le combat des Haïtiens

En lice pour le Yennenga d’or, dans le cadre de la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), le film “Freda” de la jeune réalisatrice haïtienne Gessica Geneus a été projeté le 17 octobre 2021 au Ciné Burkina.

Pour la réalisatrice, ce film répond à la nécessité de comprendre et de documenter les combats des Haïtiens. Gessica Geneus raconte l’histoire d’une jeune fille d’une vingtaine d’années à Port au Prince qui vit dans un ghetto. Elle se bat pour vivre la vie dont elle rêve dans un pays où tout semble ne pas être possible. Dans un pays traversé par une crise socio-politique, la corruption, la gabegie et où la révolte populaire s’accentue. Les conditions de vie sont précaires avec en prime une insécurité galopante. « Freda vit avec sa mère, sa sœur et son frère dans un quartier pauvre d’Haïti. Traumatisée dans son enfance, elle s’est construite dans les études et veut un autre destin que celui des femmes qui l’entourent. Mais tandis que des pièges se referment sur les siens, son passé refait violemment surface », explique la réalisatrice qui dit s’être inspirée de son vécu quotidien et des manifestations de 2019 dans son pays. « L’idée avec ce film, c’est de permettre aux gens de comprendre ce que vit Haïti. On est souvent dans l’énumération des problèmes de Haïti, mais pas dans la compréhension des gens qui vivent ces problèmes. Il était important de documenter le combat que les Haïtiens mènent. Que ce soit au niveau personnel et au niveau du pays à travers les manifestations et les combats anticorruptions », a-t-elle affirmé.

Dans ce film de 93 minutes, qui ne laissera pas les cinéphiles insensibles, les rôles principaux sont tenus par Néhémie Bastien, Fabiola Remy et Djanaïna François.

ENVOYÉ SPÉCIAL A OUAGADOUGOU



Le 22/10/21 à 18:21
modifié 22/10/21 à 18:21