Autonomisation : La phase IV du projet d’alphabétisation fonctionnelle des commerçantes du district d’Abidjan lancée
Ce projet est mis en œuvre par l’Unesco et Nestlé en collaboration avec la direction de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle.
A cette occasion, la ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation Mariatou Koné a rappelé la volonté du gouvernement de lutter contre l’analphabétisme. Elle a donc encouragé ce projet qui dit-elle, vise à réduire la fracture numérique tout en apportant aux femmes des marchés la possibilité d’acquérir des compétences à la fois sociale, instrumentale, etc.
Egalement elle remercier le groupe Nestlé qui dira-t-elle « ne cesse d’ouvrer inlassablement à la valorisation et à l’autonomisation des femmes ». Aussi a-t-elle salué la structure pour son action citoyenne.
Tout en promettant de tous mettre en œuvre afin que l’alphabétisation soit une réalité sur l’ensemble du territoire national, Mariatou Koné a lancé un appel à contribution à l’endroit de tous les partenaires au développement. Et ce, afin d’intégrer systématique l’enseignement des programmes d’alphabétisation sur le territoire.
Par ailleurs, elle a témoigné sa reconnaissance au bureau Unesco Abidjan pour la formation des jeunes ivoiriens aux techniques d’alphabétisation et aux nouvelles technologies de l’information. « Grâce à cette action, ces jeunes sont lauréats du prix international Confucius d’alphabétisation. L’Etat en est fier », a-t-elle affirmé.
La représentante de la première dame, Assaitou Cissé a encouragé Nestlé et ses partenaires dans ce projet non sans ajouter que malgré efforts en matière d’alphabétisation des défis persistent. Il faut noter que « 40% de la population ivoirienne de plus de 15 ans est analphabète ».
Selon Sakho Pane, corporate communication and public affairs manager, représentant le Directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire Thomas Caso, la gente féminine ivoirienne est plus impactée par l’analphabétisme. A l’en croire, deux femmes sur trois sont illettrées. Toute chose qui constitue un « handicap ».
Il faut noter que 500 « mamies » ont déjà pu bénéficier de ce programme au cours des années précédentes. Et les résultats de l’étude du projet montrent que la majorité des « mamies » reconnaissent l’impact positif du projet sur leur vie, explique-t-elle. C’est pourquoi, Mme Sakho, cible 400 autres femmes dans les communes de Cocody, d’Abobo et de Marcory pour cette étape. Elle a appelé à plus d’actions pour impacter la vie de ces valeureuses femmes.
Au nom du directeur général, elle a félicité ces commerçantes pour leur dévouement ainsi que pour la confiance placée en ce projet.
Quant à la représentante de l’Unesco en Côte d’Ivoire Anne Lemaire, elle n’a pas caché sa joie de célébrer ces commerçantes des marchés de Port Bouët et de Yopougon qui « ont accepté, faisant fi parfois de leur âge de choisir l’apprentissage de la lecture, de l’écriture, du calcul et du numérique en vue d’améliorer leur condition de vie ».
Pour elle, la détermination de ces braves commerçantes un message fort en faveur de l’apprentissage tout au long de la vie pour faire face aux défis de l’analphabétisme. « Alphabétiser les femmes c’est assurer leur autonomisation. Nous félicitons votre soif d’apprendre », a-t-elle lancé aux « mamies ».
La représentante du maire de Cocody a souhaité un plein succès à la célébration de la journée internationale de l’alphabétisme. Elle a indiqué que la Commune de Cocody compte également des personnes qui ne savent ni lire ni écrire contrairement à ce que l’on pourrait penser.
Aux noms des bénéficiaires du projet, Samba Assetou a témoigné sa reconnaissance. Car révèle-t-elle grâce à ce projet « je sais désormais écrire son nom et lire », témoigne-t-elle. « Quand tu sais lire c’est merveilleux », lâche-t-elle tout en invitant d’autres femmes notamment les commerçantes à y participer.