AGBOVILLE CACAO 1
Agboville / Lutte contre le travail des enfants: Les dangers à utiliser les enfants dans la cacaoculture expliqués
« Nous sollicitons l’accompagnement des parents. Mettre au monde un enfant ne donne pas le droit à ses géniteurs de l’exploiter. Les enfants ne doivent pas être les principaux acteurs de la production cacaoyère. La sensibilisation va continuer », a indiqué Patricia Yao.
Parlant des travaux autorisés, Patricia Yao a fait observer que l’enfant peut aider ses parents à trier et étaler les fèves de cacao. Il peut participer au ramassage des cabosses, à la couverture des fèves, aider à ramasser le bois de chauffage, et à préparer une pépinière. Tout cela est possible sans l’exploiter. Ainsi, le travail socialisant doit se faire à des fins d’éducation et d’insertion sociale sans lui causer un préjudice. Car le but est de le protéger contre les violences et l’exploitation. Elle a insisté sur la place des enfants qui est à l’école. Pour ce faire, elle a exhorté les parents à établir les extraits d’acte de naissance ou les jugements supplétifs afin de ne pas compromettre leur avenir scolaire. Parce que l’enfant constitue l’élite de demain.
Le préfet d’Agboville, Coulibaly Sihindou et son auditoire de la salle des fêtes, le poing levé, ont déclaré en chœur que la région de l’Agnéby-Tiassa dit non au travail des enfants. « Oui à la vie scolaire, oui au suivi scolaire de son enfant ». Selon lui, la sensibilisation va se poursuivre. La multiplication des écoles primaires et des collèges de proximité ne doit pas être une option. Moussa Sawadogo, président du Conseil d’administration de la coopérative Scinpa, a confié être fortement engagé dans cette bataille en ne permettant pas que la cacaoculture soit marquée par le travail des moins de 18 ans. Surtout qu’en partenariat avec d’autres acteurs, des investissements ont été faits avec la construction d’une école primaire, des logements d’enseignants et une cantine dans le village d’Anno. Il a conduit la délégation du Cns dans le campement de Gnahochoba où se trouvent des plantations de cacao, café et de teck. Les producteurs ont été sensibilisés aux bonnes pratiques cultivables. Un comité de suivi des actions de lutte contre le travail des enfants dans la région sera bientôt créé.
Christian Dallet
Envoyé spécial