Projet de réintégration des migrants: L’Oim s’imprègne de l’implantation des bénéficiaires

Grâce à ce projet, Edith N’Guessan (2e à partir de la droite) a pu se réintégrer.(DR)
Grâce à ce projet, Edith N’Guessan (2e à partir de la droite) a pu se réintégrer.(DR)
Grâce à ce projet, Edith N’Guessan (2e à partir de la droite) a pu se réintégrer.(DR)

Projet de réintégration des migrants: L’Oim s’imprègne de l’implantation des bénéficiaires

Le 21/08/21 à 20:30
modifié 21/08/21 à 20:30
Dans l’optique d’aider les migrants ivoiriens rentrés volontairement en Côte d’Ivoire à se resocialiser, l’Organisation internationale pour la migration (Oim), en collaboration avec l’Union européenne, a lancé un projet de réinsertion. Hier, une mission a été conduite par les agents de cette organisation afin de se rendre compte de l’état d’avancement des activités de ces bénéficiaires. A Abobo-N’Dotré où l’équipe s’est rendue, en début de journée, Édith Vanessa N’Guessan, rentrée au pays en février après un périple au Maroc, partage sa nouvelle vie. Aujourd’hui propriétaire d’un restaurant, grâce à un financement de 900 000 FCfa, à savoir 600 000 pour l’ouverture de son établissement et 300 000 pour l’achat de kits pour son fils. Elle est fière de son activité qui connaît un succès. Selon la jeune dame de 33 ans, c’est avec plaisir qu’elle s’adonne à cette nouvelle activité qui lui permet de remplir ses journées, se faire de nouveaux contacts et surtout subvenir aux besoins de son fils. « Je ne regrette pas d’être rentrée. Je rends plutôt gloire à Dieu de m’avoir mise sur le chemin de l’organisation internationale. Grâce à l’appui que j’ai reçu, je développe ma passion qui est la restauration et j’en suis très fière », affirme-t-elle. La jeune restauratrice entend développer cette activité en vue de l’étendre à l’évènementiel. Pour ce faire, elle multiplie les contacts afin de bénéficier des services de bonnes volontés pour concocter des plats lors des cérémonies telles que les mariages, les anniversaires, les grandes réunions et autres. Par ailleurs, Édith Vanessa N’Guessan regrette les cinq années passées au Maroc dans des conditions difficiles et appelle tous les candidats à l’aventure irrégulière à se ressaisir et à s’orienter dans de petites activités génératrices de revenus. Après cette jeune dame, l’équipe de l’Oim est allée à la rencontre d’Israël Kouamé Konan, 20 ans, anciennement en situation irrégulière au Maroc. Rentré au pays depuis le 23 mars, le jeune homme a été doté d’une enveloppe de 500 000 FCfa. Grâce à cette manne, il a pu s’offrir une moto avec laquelle il fait des livraisons de toutes sortes de produits. Cet ancien migrant qui a confié avoir été embobiné par un passeur résidant au Maroc indique, tout comme son prédécesseur, que sa nouvelle activité se porte à merveille. Et compte, lui aussi, agrandir son activité et, au besoin, devenir un chef d’entreprise. Lancé en mai 2017, le projet de réintégration des migrants a permis de prendre en charge plus de 8500 personnes. Parmi eux, 7500 ont reçu un pécule d’appui pour leur réinsertion, 5877 ont obtenu un financement temporaire pour leur hébergement et appui d’urgence,etc.
Le 21/08/21 à 20:30
modifié 21/08/21 à 20:30